Journées du Patrimoine : deux jours d’expositions, de conférences, de visites…
Pont-l’Évêque a participé ce week-end aux Journées du patrimoine en proposant aux visiteurs de découvrir, ou de revoir, une partie de son riche patrimoine.
Ce week-end, près de 1 000 personnes ont participé aux différentes visites mises en place à Pont- l’Evêque à l’occasion des journées du patrimoine. Inscrite tout naturellement au programme, la prison, désaffectée depuis 1953, a compté comme à son habitude parmi les lieux les plus prisés du public ce week-end. Samedi, c’est à guichet fermé que Marion de l’espace culturel a guidé les groupes dans l’antre du célèbre bâtiment. Seules quelques places étaient alors encore disponibles le dimanche.
Un engouement qui s’explique par la double particularité de cet établissement. C’est le seul de l’Hexagone resté en parfait état de conservation et ouvert au public… tout comme il avait été ouvert aux prisonniers dans les années 50, lorsque l’établissement se trouvait sous la direction de Fernand Billa, peu à cheval sur le règlement. Considérant que ses pensionnaires purgeaient des peines légères, il les laissait vaquer à leur guise à l’extérieur de l’enceinte. Cette permissivité avait valu trois ans de prison au gardien-chef, avant que son histoire soit portée à l’écran dans le film La joyeuse
prison d’André Berthomieu.
Incarcérées pour manque de respect à leur époux
Pontépiscopienne depuis 1976, Réjane a profité de l’occasion pour enfin voir la prison « de l’intérieur » . Elle avait lu le
livre et vu le film « pas assez diffusé sur le petit écran » , mais elle n’avait jamais vu l’intérieur de la prison. « J’avais voulu venir l’année dernière, mais c’était complet. Cette fois-ci
je me suis inscrite le 1er sep
tembre pour être sûre… » Une lacune qui a enfin été comblée samedi, à 10 h, à la faveur de cette visite.
Comme l’ensemble du groupe, Réjane aura appris que si la prison accueillait – pour des courtes peines – des hommes et des femmes pour vol, dettes ou ivresse, ces dernières étaient parfois incarcérées quelques jours pour avoir manqué de respect à leur époux. On imagine l’ambiance lors du retour à la maison.