L’histoire du protestantisme racontée dans une exposition
Les Journées du patrimoine ont présenté le temple protestant, samedi et dimanche.
Anne Laure Patey, membre du conseil pastoral de l’église protestante unie du Pays d’Auge, a monté spécialement une exposition retraçant l’histoire des temples en Normandie. « La religion protestante est très peu connue. J’ai répertorié pour cette exposition quinze temples », explique-t-elle.
Une des particularités du protestantisme est d’offrir un lieu de culte clair, dépouillé, sans aucune fioriture, ni ornement, statue ou tableau. « Ici, il n’y a aucune représentation de Dieu, et il n’y a pas de saints comme dans l’église catholique. » Ce grand dépouillement rappelle la rigueur et la simplicité des églises cisterciennes. Ainsi, il n’y pas de style architectural dans l’histoire des temples protestants.
Un des plus anciens temples normands date du XVIIe siècle, il a été construit en 1622 par le marquis saint Simon de Courtemer (Orne). Après la révocation de l’Edit de Nantes, la famille saint Simon de Courtemer se convertit au catholicisme. Le temple perdit alors ses fonctions religieuses.
Certains temples ont été installés dans d’anciennes églises désaffectées. « Un temple est rarement construit avec un clocher, et pourtant, ce n’est pas interdit. À Athis de l’Orne, le temple est donc doté d’un clocher, ce qui est assez rare. »
La paroisse Lexovienne compte une trentaine de familles. Elle est sous la responsabilité d’un pasteur officiant à Lisieux, mais aussi à Deauville. L’actuel temple, situé rue Gaston-Ramon date de 2004. L’ancien temple lexovien, situé 3, rue de la Poissonnerie, datait de 1854. « Pour financer les tra- vaux de réfection du temple de Deauville, qui est n’est plus aux normes, nous avons du vendre le presbytère lexovien. »