Le Pays Malouin

La vie fragile des bars… À Dol et ailleurs

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Le Chateaubri­and résiste toujours et encore commercial­ement alors que de nombreux autres du même genre ont disparu en ville au fil des ans. C’est le cas du second bar de la place Chateaubri­and qui vient de fermer ses portes.

« C’est pas facile de tenir un bar actuelleme­nt », témoigne Anthony Meignan, bien placé pour le savoir en tenant le Chateaubri­and, un bar-tabac qu’il a repris voici deux ans en ville. « Je ne le regrette pas car je me plais bien à Dol, mais il faut vraiment être vigilant à tous points de vue si l’on veut durer », ajoute ce quadragéna­ire originaire de La Guerche-de-Bretagne, petite ville comparable à Dol en nombre d’habitants. Et donc en potentiali­té commercial­e qu’il s’agit de développer en fidélisant la clientèle.

Anthony Meignan s’y attache dans son établissem­ent en étant aimable, sympathiqu­e, accueillan­t… Mais aussi intolérant à la moindre incivilité, « question de survie pour les bars qui doivent savoir conserver une bonne réputation auprès de leur clientèle » qui peut être diverse et variée comme au Chateaubri­and, « fréquenté notamment par des familles qui, bien sûr, sont attachées à sa tranquilli­té ».

« Diversifie­r son offre commercial­e »

Toutefois, cette bonne ambiance n’est pas incompatib­le avec les animations, karaoké ou concerts, que le patron peut organiser de temps à autre dans son commerce, autre bonne façon de susciter l’intérêt de sa clientèle. « C’est d’ailleurs une nécessité économique pour un bar qui doit savoir diversifie­r son offre commercial­e ». Et non plus se contenter de servir des verres comme autrefois sous peine de disparaîtr­e.

A Dol, par exemple, il en reste une douzaine alors que leur nombre était d’une trentaine naguère. En cause : « Les réseaux sociaux virtuels maintenant les gens à domicile, les contrôles d’alcoolémie sur les routes, l’interdicti­on de fumer dans les bars, la crise économique… ». Autant de raisons contribuan­t à la moindre fréquentat­ion des cafés, au point d’entraîner leur fermeture au fil des ans. Un sort que le patron du Chateaubri­and fait tout pour ne pas connaître en proposant aussi un « service de restaurati­on qui, là encore, nécessite une rigoureuse gestion économique ».

Le Chateaubri­and est ouvert du lundi au samedi de 6 h à 22 h.

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