Il y a 20 ans naissait le Grand Aquarium
360 000 visiteurs fréquentent chaque année ce temple de la vie sous-marine. Retour sur cette aventure avec Serge Raulic, l’un des premiers investisseurs.
Nous sommes en 1996. Il existe déjà dans l’Intra-Muros un petit aquarium dirigé par le naturaliste Jean Grivet. Mais un homme voit plus grand : Maurice Chichportiche. Ce passionné d’aquariologie décide de lancer la construction du Grand Aquarium.
Pour le financer, il fait appel à des investisseurs locaux : Bernard Angot, Louis Libouban et les Thermes Marins.
Innovant, moderne et fédérateur
« Saint-Malo méritait un aquarium », assure encore 20 ans plus tard, Serge Raulic, le patron des Thermes. Le projet est innovant, moderne et fédérateur pour le pays de Saint-Malo. La partie « poissons » et aquarium est réalisée en collaboration avec le département d’aquariologie de la faculté de Nancy. En 3 ans environ, le projet est lancé.
Tout est pensé par les différentes équipes, « des gens compétents » estime Serge Raulic. Les investisseurs ont surtout soutenu le projet. « On a apporté les finances et notre enthousiasme » poursuit le patron des Thermes, qui s’est aussi investi dans le management des équipes.
« Il n’y avait que des champs »
Le lancement de l’Aquarium n’a pas été un long fleuve tranquille. Quelques doutes ont été soulevés, quant à l’emplacement de l’aquarium lui-même. Certains préconisaient l’Intra-Muros pour attirer les touristes plus efficacement.
Finalement, le choix se portera à l’entrée de Saint-Malo, à la sortie de la quatre-voies. « Il n’y avait que des champs » précise Serge Raulic, qui cependant y a vu un emplacement stratégique : entre Dinard et saint-Malo, à l’entrée de la ville, donc facile d’accès. Avec l’offre de commerce aujourd’hui présente, c’est un pari gagné.
Cet emplacement permet aussi un véritable développement grâce à l’espace suffisant. En atteste la taille de l’aquarium aujourd’hui : 1,6 million de litres d’eau dans 40 à 50 bassins. De nouveaux projets continuent d’émerger comme un nouveau bassin à l’horizon 2018.
Leurs plus beaux souvenirs :
« Il y en a trop » pour France Simon, responsable d’exploitation et employée depuis 20 ans à l’aquarium. Ce qui la marque surtout, c’est la longévité de l’aquarium et la fidélité des gens.
Pour Arnaud Coste, directeur depuis 6 ans, son moment magique « avec la larmichette », c’est de voir le mérou, Jojo, se défendre contre les requins et ainsi retrouver de la prédation naturelle dans un milieu pourtant construit par l’Homme.
Pour Serge Raulic, le moment marquant remonte à la construction des premiers bassins, quand les parois ont été coulées et soudées entre elles. Il s’agit de parois en métacrilat, sorte de plexiglas, de 22 centimètres d’épaisseur, un véritable défi technique.