Valerio Adami à St-Malo : la bonne étoile

Ceux qui l’ont vu arriver à Saint-Malo en sont désormais convaincus : Valerio Adami est bien davantage qu’un peintre ; c’est un faiseur de miracles ! La preuve ? Son exposition, officiellement ouverte samedi 18 juin, chapelle Saint-Sauveur, sur un parvis tout à coup inondé de soleil… On imagine l’étonnement, et la joie, du public : une pleine journée de soleil, alors que la France entière tremble sous un inhabituel frimas ! On racontera bientôt que Valerio Adami est l’homme qui fait entrer le soleil…

Mais que n’a-t-il réussi dans sa vie ! Car l’occasion est belle, avec cette exposition appelée à durer jusqu’au 9 octobre, de découvrir un être dont toute l’existence semble tenir du roman… Et d’abord sa naissance…

Certains de ses illustres biographes ? songeons à Octavio Paz, le Prix Nobel de littérature ? ont déjà souligné que son ascendance même sort du commun. En l’espèce, une famille aristocratique italienne de la région des Marches qui remonte au lointain Moyen Âge. La suite va sans dire : un blason, des chefs, des chevaliers, des condottières. Et puis, né le 17 mars 1935 à Bologne, cet artiste très tôt remarqué, Valerio Adami, dont les oeuvres seraient montrées et conservées sur les cinq continents…

On sait, par exemple, qu’il n’avait que 25 ans lorsqu’il fut présenté au Japon, lors de l’exposition « Young Italien Painters » tenue au Musée d’art moderne de Kamakura. Et guère beaucoup plus, en 1968, quand il obtint pour lui seul une salle à la Biennale de Venise… On pourrait encore évoquer ses inoubliables rétrospectives parisiennes, la première dès 1970 au Musée d’art moderne de la Ville, la seconde en 1985, au Centre Georges-Pompidou. D’où l’idée que ce peintre, décidément, a vu le jour sous une bonne étoile.

Et comme il n’existe jamais totalement de hasard, c’est son tableau L’Étoile du matin, acrylique sur toile réalisée en 2015, qui a été choisi pour servir d’affiche ? ou d’étendard ? à cette exposition.