La sécurité aux abords
A l’approche des 50 ans du barrage de la Rance, le 26 novembre prochain, nous vous proposerons chaque mois un focus sur ce site de production unique au monde. Zoom cette semaine sur la sécurité.
L’usine marémotrice, exploitée par EDF, reproduit le rythme des marées de l’estuaire grâce au fonctionnement des 24 groupes de production et des 6 vannes.
Contrairement à une usine hydroélectrique classique, chaque jour, 2 cycles de marées se déroulent (la mer monte et descend deux fois). Ces cycles génèrent des passages d’eau entrainant des courants importants pouvant occasionner des risques pour les baigneurs, pêcheurs à pied, plongeurs ou navigateurs à proximité de l’aménagement.
Des règles à respecter
Pour limiter ce risque, une réglementation spécifique a été instaurée :
1) Un arrêté préfectoral maritime de mars 2016 (celui de juin 1966 a été abrogé par celui de mars 2016) a institué une « Zone interdite » à la baignade, à la navigation et aux activités nautiques et subaquatiques comme la plongée du côté Estuaire comme du côté Mer. Elle est délimitée de part et d’autre du barrage par des balises rouges (voir carte ci-contre).
2) Des arrêtés municipaux (La Richardais et Saint Malo) renforcent l’interdiction à la baignade et à l’utilisation d’engins de plage sur les plages du Pissot, des Fours à chaux et du Rosais.
3) Pour accompagner la réglementation existante, EDF a en plus mis en place les parades supplémentaires suivantes :
Sensibilisation du grand public durant toute l’année sur les périodes de grandes marées et durant la période estivale. Des salariés EDF ou encore des saisonniers en été, appelé hydroguide, sillonnent les abords du barrage pour rappeler les règles de prudence et l’attitude à tenir.
Mise en place de filins de protection à l’intérieur de la zone interdite. Ces filins sont la dernière barrière physique pouvant empêcher une embarcation de se faire entraîner vers le barrage/ usine. Les pratiques ont évolué et certaines embarcations légères comme les kayaks ou les paddles dépourvus de quille, franchissent les filins de protection rendant cette dernière barrière inopérante. Pour rappel, le filin, constitué de bouées jaunes reliées par un câble en surface est fixé à l’intérieur de la zone interdite, il est donc strictement interdit de s’en approcher en dépassant les bouées rouges délimitant la zone interdite.
Mise en place d’un dispositif de caméras thermiques qui permettent de détecter les embarcations à la dérive dans la zone interdite, 24h/24.
Partenariat avec la SNSM pour faire des patrouilles de préventions aux navigateurs aux abords de la zone interdite pendant les périodes jugées à risques. Des exercices de sauvetage se déroulent également avec les pompiers pour simuler des interventions.
Sensibilisation au niveau de l’espace découverte : 70 000 visiteurs par an.
Mise en place de mâts de signalisation avec cônes et phares lumineux indiquant le sens de l’écoulement au niveau des turbines et des vannes.
Quelques conseils
La pratique de la pêche à pied ne peut être qu’à 100 mètres minimum de l’usine : il y a un risque d’être emporté en cas de lâcher d’eau.
Les plaisanciers ne doivent jamais pénétrer dans la zone interdite matérialisée par les bouées rouges : il y a un risque d’entrainement des embarcations lié aux courants.
La baignade est interdite sur les plages à proximité : la forte variation de niveau suite au fonctionnement des vannes peut entrainer une variation rapide du niveau et isoler voire entrainer des baigneurs.
Les pêcheurs à la ligne sont invités à respecter les zones de pêche autorisées : certains tronçons sont très dangereux et une chute serait fatale avec risque de noyade.