Trois questions à Christophe Penot
Christophe Penot est le commissaire de l’exposition consacrée à André Maire au presbytère de Saint-Briac.
Qui était André Maire ? André Maire a été un peintre classique voyageur. Il a eu la chance de suivre les enseignements du grand peintre Emile Bernard qui est ensuite devenu son beau-père. Ses voyages à travers le monde lui ont forgé un style de peinture architectural reconnu dans les années vingt. Il a arpenté le monde équipé de ses instruments de dessin en commençant par l’Indochine puis l’Italie, l’Espagne, l’Inde ou encore l’Afrique. Il a terminé sa vie à l’âge de 86 ans en 1984 en dessinant particulièrement les femmes.
Pourquoi avoir choisi ce thème ? À l’origine, il y a trois ans, j’avais contribué au prêt d’un bronze de Jacques Villeglé pour une exposition au presbytère, puis l’an dernier je suis devenu organisateur dans ce même lieu d’une exposition estivale sur Emile Bernard. Étant donné que la mairie de Saint-Briac souhaitait poursuivre notre travail de collaboration et que j’avais des contacts avec Irène, la fille d’André Maire et petite fille d’Emile Bernard, ce lien m’a tout de suite intéressé.
Saint-Briac est une terre d’artiste ? Il faut savoir que Saint-Briac est une terre de tradition qui comportait le plus grand nombre de capitaines cap-horniers. L’histoire montre que cette ville a été une halte privilégiée des peintres, à la recherche d’inspiration tels que Renoir, Emile Bernard, Paul Signac… C’est ensuite devenu une tradition psychologique de venir ici pour les peintres. Je suis ravi de pouvoir partager quelques moments avec les visiteurs lors de visites guidées et de pouvoir capter le ressenti qui ressort de ce qu’ils ont vu.
Comme chaque année, le livre choisi par les lecteurs pour recevoir le prix du public de l’Algue d’Or sera révélé demain, vendredi 12 août, devant la librairie L’Encre marine à l’issue du marché.
Seront ainsi été départagés les cinq romans de la sélection annoncée dès le 23 avril : La dernière nuit du Raïs de Yasmina Khadra, Algérie, La Houlette de Kamil Hatimi, Maroc, qui a déjà reçu le Prix du jury, remis au festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, mais qui demeure en lice, Kannjawou de Lyonnel Trouillot, Haïti, Le tambour des larmes de Beyrouk, Mauritanie et Petit piment de Alain Mabanckou, Congo, des ouvrages tous écrits en français par des auteurs d’origines autres que française, comme le veut la règle de l’Algue d’Or. Un verre de l’amitié ponctuera l’annonce.