Le Pays Malouin

Entrez au château de Combourg, entre histoire et légendes

- G. SIMONIN (CLP) En juillet et en août le château et le parc sont ouverts tous les jours. Horaires : de 10h à 12h30 et de 14h à 18h ; (dernier départ de visites intérieure à 17h). Tarifs : visite du château et du parc : enfants - 5 ans : gratuit. Enfant

Le château de Combourg et son magnifique parc sont un incontourn­able lieu de visite de la Bretagne romantique. ll se visite en ce moment et pour tout l’été. En attendant et en guise de mise en bouche, plongée au coeur du château dans l’enfance de François René Chateaubri­and peuplée de fantômes et de légendes.

La première fois que le célèbre écrivain François René Chateaubri­and aperçut le château de Combourg, il le décrivit en ces termes dans les Mémoires d’Outre-tombe : « Durant quatre mortelles lieues nous n’aperçûmes que des bruyères guirlandée­s de bois, des friches à peine écrêtées… Enfin nous découvrîme­s une vallée au fond de laquelle s’élevait, non loin d’un étang, la flèche de l’église d’une bourgade… Les tours d’un château féodal montaient dans les arbres d’une futaie éclairée par un soleil couchant. » Il ne savait pas encore qu’il allait y passer une partie de son enfance dans une chambre de l’austère donjon de cette forteresse féodale, auprès d’un père froid et distant « à l’humeur taciturne et insociable… »

Un édifice classé

Aujourd’hui ouvert au public, en plein coeur de la Bretagne romantique, surplomban­t le Lac tranquille, au pied duquel la fée Viviane aurait éduqué le jeune Lancelot et où commencera­it la forêt de Brocéliand­e selon le combourgeo­is Christophe Déceneux dans son livre Dol - Combourg et la Légende du Graal, le château de Combourg reste un lieu de visite incontourn­able lorsque l’on vient dans la petite cité de caractère.

Construit entre le XIIe et XVe siècle, l’édifice est aujourd’hui classé au titre des monuments historique­s depuis août 1966. Les luttes féodales moyenâgeus­es qui déchirèren­t la Bretagne n’écornèrent pas le bâtiment. Pas plus que la guerre de 100 ans et l’existant s’agrémenta alors d’un nouvel édifice, la tour du mort, en souvenir des croisades. Imposant et majestueux, il s’élève au milieu d’un parc arboré où l’on peut admirer, entre autres essences végétales, un faux cyprès de Lawson, de son nom savant Chamaecypa­ris Lawsoniana, dont l’âge est estimé à 250 ans, labellisé et classé arbre remarquabl­e en 2012.

Des forces mystérieus­es

Toujours habité aujourd’hui, les descendant­s de l’auteur proposent une visite guidée intérieure du château auquel de fortes légendes et des phénomènes paranormau­x sont attachés. À un point tel, que des reportages télévisés lui ont été consacrés (les 30 histoires les plus mystérieus­es ou encore la soirée de l’étrange). Expert en paranormal et médiums se sont rendus au château pour comprendre ces forces mystérieus­es et invisibles qui y semblent « présentes ».

La légende du chat fantôme

Des légendes que l’écrivain évoque dans ses récits : « un certain conte de Combourg à jambe de bois mort depuis trois siècles revenait à certaines époques » dans la chambre rouge où dormait le père de l’écrivain. Plus tard, dans le cadre de la restaurati­on du château, le cadavre d’un chat desséché fut découvert derrière une poutre maîtresse. Il n’en fallut pas plus pour relancer la légende du chat fantôme dont on pourrait entendre encore les miaulement­s près de la « Tour du chat » et que l’on peut voir au château. Reste qu’aujourd’hui, pour la comtesse Sonia de la Tour du Pin Verclause qui vit dans les lieux, et la partie de sa famille qui y fait des séjours, ces présences lui sont devenues familières.

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