■TRéMEHEUC
Bien avant la tombée de la nuit, ils sont arrivés par grappes successives, en copains, en famille avec les enfants, franchissant avec compréhension les exigences d’un dispositif de sécurité renforcée mis en place. Un record d’affluence cette année, comme une réponse aux événements qui fracturent le monde actuel, une façon de dire ensemble : « Vous ne nous empêcherez pas de vivre ». Et la fête n’en fut que plus belle avec une nouvelle fois une programmation riche, éclectique et attentive de la part de l’office du tourisme. Car le festival de la Lanterne doit avant tout sa réussite à sa diversité musicale qui s’adresse à tout public. Un des objectifs principaux des organisateurs.
Une foule très dense
Du crépuscule jusqu’à tard dans la nuit, il était parfois difficile, tant la foule était dense, d’accéder aux différentes scènes réparties dans la petite cité de caractère. Sur la place de l’Eglise, on a dansé sous l’énergie communicative de Pao Bran. Cour de la Poste, on reprenait en choeur les chants de marins de Moby Dick. Place des déportés, Fab et Caviar Machine ont conquis la foule avec leurs sonorités rock endiablées. Place Albert Parent les belles ondulantes et frémissantes danseuses brésiliennes de Batida ont fait monter la température.
Gad Zukes, la surprise
Et puis, place Piquette, Elk Eskape, après une très bonne prestation, a cédé la scène rock à Gad Zukes. Sacrebleu, (sensiblement la traduction de Gad Zukes) quel bel événement que cette fratrie Lamborn. Elle mobilise l’espace scénique avec une énergie communicative, généreuse. En devant de scène les 2 soeurs, Lilly et Tee, deux voix atypiques, chaudes, gentiment éraillées dont les savoureux accents se jouent avec malice de leur enfance anglaise. Les garçons, James, Francis et Loz en rythmique rock, batterie et choeur, complètent cette touche British attachante qui les démarque, et les marque à part sur la scène musicale. Le public ne s’est pas trompé en plébiscitant largement et chaleureusement ce groupe de jeunes talents multi-instrumentistes, qui début juillet était à l’Armor à Sons au festival de Bobital, et dont l’évidente complicité scénique et musicale éclate dès les premières notes. Bref… Du rock comme on l’aime.
Et puis, comme chaque année, il s’est fait tard… pour les fêtards. Les amplis ont lâché un dernier soupir. Les lanternes se sont éteintes une à une. Et la nuit, en dernier salut aux artistes, a brûlé ses étoiles… Oyez, Oyez, bonnes gens de la cité, dormez tranquille… Et à l’année prochaine !
Secrétariat de mairie.
du Taillis.