Mutinerie et naufrage…
Nous sommes près de 30 ans après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Les rois des mers sont alors les Espagnols et les Portugais.
Ferdinand Magellan est Portugais. Mais comme il estime que ses talents ne sont pas reconnus à leur juste valeur dans son pays, c’est chez le voisin qu’il va offrir ses services.
Son idée rejoint en fait celle (initiale) de Christophe Colomb. Il est persuadé qu’il existe une route permettant de relier l’Europe aux îles Moluques (archipel à l’est de l’Indonésie), les îles des épices, par l’ouest.
L’armada de la route des épices
Après avoir convaincu la couronne espagnole de financer son expédition, il part de Séville le 10 août 1519, à la tête d’une flotte de cinq nefs et 243 membres d’équipage, qu’on surnommera L’armada de la route des épices…
Les cinq bateaux se nomment la Trinidad, le San Antonio, la Conception, le Santiago et la Victoria.
Après 4 mois de mer, la flotte arrive près des côtes du Brésil, où elle fait escale. A cette époque, ces eaux et ces côtes sont encore très mal connues des Européens (1). Sans compter que plus on navigue au sud, plus les conditions sont mauvaises.
La flotte longe les côtes de l’Amérique du Sud. Il commence à faire froid. Magellan décide d’hiverner en Patagonie…
Mais trois de ses lieutenants se mutinent, le 1er avril 1520, soutenus par plusieurs hommes d’équipage. Ils doutent de l’existence de ce mystérieux passage par l’ouest et craignent pour leur vie dans ces régions froides et désertes.
La mutinerie est finalement matée, leurs chefs exécutés ou abandonnés à terre.
Magellan envoie ensuite le Santiago en reconnaissance. Malheureusement, celui- ci s’échoue. Une partie de l’équipage est sauvée. Mais cela fait un navire de moins.
Finalement, le 21 octobre 1520, Magellan découvre l’entrée du fameux passage qu’il recherche et que tout le monde connaît aujourd’hui sous le nom de détroit de Magellan, au coeur de la terre de feu.
Son exploration reste périlleuse. Le passage est un dédale de fjords, aux falaises menaçantes, sans compter que les conditions météorologiques peuvent rendre la navigation dangereuse…
Alors que la flotte est au milieu du détroit, une nouvelle rebellion éclate à bord du San Antonio. Les mutins s’enfuient