Le Pays Malouin

Pourquoi le maire lance un recours

- V.D.

La presse en a été informée mercredi 31 août, la veille de la rentrée : la ville de SaintMalo vient de déposer un recours au tribunal administra­tif, pour contester la fermeture du collège Surcouf. Pourquoi, alors que les choses semblaient entérinées ? « J’avais écrit à la ministre de l’éducation Najat Vallaud- Belkacem le 8 juin dernier pour lui dire que loin de contester la baisse d’effectifs, nous contestion­s cependant le choix du collège, en l’occurrence Robert Surcouf. Même courrier au ministre de la jeunesse et des sports, puisque le collège s’inscrit pour nous dans le cadre d’un effort de 10 ans de rénovation urbaine du quartier . Il y avait pour nous une certaine incohérenc­e à fermer ce collège. Nous n’avons reçu la réponse de la ministre Najat Vallaud-Belkacem que le 22 août, et j’avoue que j’ai été un peu agacé à la lecture de cette lettre ! Notamment lorsqu’elle écrit que « la mixité sociale n’est assurée à l’heure actuelle, ni dans le premier degré où la ségrégatio­n est manifeste, ni dans les collèges où elle se reproduit selon un schéma qui interroge la carte scolaire à l’intérieur et à l’extérieur de Saint-Malo », cela me paraît un peu fort ! » , a déclaré le maire Claude Renoult.

« L’affectatio­n des élèves va changer »

La ministre annonce par ailleurs « l’accompagne­ment scientifiq­ue » des personnali­tés locales par deux personnes référentes, un sociologue (Pierre Merle) et une professeur­e d'économie à Sciences Po Paris, qui « seront associés au processus de renforceme­nt de la mixité sociale » . Avant de préciser une informatio­n importante, que finalement on attendait depuis des lustres : l'affectatio­n des élèves dans les collèges de Saint-Malo va être changée, puisqu'elle veut un diagnostic sur les effets produits par ce changement, par les deux scientifiq­ues en question.

Bref. Toujours est-il que le maire a vu rouge. Lors de la réunion des adjoints lundi dernier, il a sollicité l'avis de tous, et à l'unanimité, ils ont décidé de déposer un recours devant le tribunal administra­tif. Il a ensuite prévenu le préfet de sa décision, ainsi que le recteur d'académie. « Car dans cette histoire, l’Education nationale s’est montrée relativeme­nt absente des discussion­s depuis le début » .

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