L’une des rares villes à avoir maintenu ses festivités
L’exposition « Dessins pour la paix » a enregistré 9 304 entrées. Jacques Terrière, commissaire d’exposition, a souligné son caractère « ludique, éducatif, adapté à un public familial et aux touristes. Les remerciements dans le livre d’or, complet, en témoignent et c’est très touchant ». La réussite est aussi due à « la générosité des dessinateurs qui sont venus et au fait que des sujets de société ont été abordés avec finesse et délicatesse ».
Plus de 10 000 visiteurs pour Sarah Bernhardt
Concernant l’exposition consacrée à « Sarah Bernhardt, icône de la belle époque » à la Villa les Roches Brunes, le record du nombre de visiteurs a été atteint : « 10 422 personnes » ont été enregistrées au compteur. De ce fait, un bénéfice inattendu de 13 000 € a été apporté. Pierre-André Hélène, commissaire de cette exposition, se dit « réjoui de ce succès. Cela montre que le public suit quand on le tire vers le haut. La villa les Roches Brunes est tellement faite pour cette exposition que nous avons l’impression que c’est le domicile de Sarah Bernhardt et que cela remonte à il y a 100 ans. Ce lien ne demande qu’à continuer dans ce sens-là ».
Des billets moins chers
Le principe du billet couplé entre les expositions Sarah Bernhardt et Cartooning for peace, a séduit « 3 877 personnes ». « 15 % du public avait entre 7 et 18 ans. Les ateliers hebdomadaires en référence aux deux expositions ont été complets avec 234 enfants au total. Le coût par visiteur baisse d’année en année ». En 2013, l’exposition estivale « l’amour atomique » coûtait 26.02€ par visiteurs. En 2014, « Les festins de l’art », coûtait 5.8€ par visiteurs, en 2016 « Dessins pour la paix », coûtait 4.77€ par visiteurs « tout en proposant des nouveautés comme les visites guidées et les ateliers hebdomadaires pour enfants ».
Selon Martine Craveia-Schütz, maire de Dinard, cette réussite vient du fait que « les gens viennent à Dinard pour la renommée d’un passé architectural fantastique. Entre en ligne de compte l’Euro de football, qui nous a apporté une médiatisation importante grâce aux retranscriptions télévisuelles sur des chaînes européennes. Dans notre pays sous la menace terroriste, Dinard est une des rares villes à avoir maintenu ses festivals et son feu d’artifice ».
La pièce de théâtre « Le mystère de la chambre jaune », a réalisé « pour cette saison, le 3e meilleur score de fréquentation en 24 ans des Feux de l’Harmattan » selon Sarah Dessaint, directrice des affaires culturelles. « 2035 spectateurs ont répondu présent » et d’ajouter que « l’arrivée d’une billetterie en ligne a été appréciée ».
Le Festival de musique « s’est fait dans l’excellence », affirme Martine CraveiaSchütz. La décision, prise en janvier 2016, de faire un concert d’ouverture à l’église Notre-Dame, a été définie pour des raisons acoustiques par Ramzi Yassa, « sans savoir que l’État d’urgence nous aurait imposé d’annuler le concert s’il avait eu lieu traditionnellement à Port Breton ». La fréquentation reste sensiblement la même que les années passées avec 2362 spectateurs en 2012 contre 2329 en 2016. Ce qui change, c’est le budget qui y est consacré : « 151 000€ en 2012, 107 000€ en 2016 avec des pointures telles que la philharmonie de Berlin, Katsaris, Peter Donohoe, le coeur tenebrae dont les tarifs sont nettement supérieurs pour les voir à l’étranger. Les gens ne réalisent plus la qualité de la programmation à Dinard ».
« Nous nous penchons sur l’idée de réinvestir dans l’acoustique de l’auditorium Stephan Bouttet qui n’est pas réverbérante mais plutôt absorbante, le public et les musiciens nous en rendent compte ».
Une exposition cet hiver
Du 16 décembre 2016 au 20 mars 2017, une exposition hivernale est prévue au Palais des arts avec pour thématique « les sens et le toucher actif et passif ». Le travail se fait en collaboration avec l’association Apex, qui crée depuis 20 ans des expositions visant une mise en pratique sensorielle axée sur l’expérimentation personnelle, le plaisir, l’aspect émotionnel et le questionnement du visiteur. Au menu, quelques données sont apportées par Sarah Dessaint, « un parcours scénographique mêlant pôles thématiques, la sensation de douleur au toucher avec des expériences, le braille pour les aveugles, des apports scientifiques, un espace pour les 3 à 6 ans… ».