Coup-de-poing mortel à St-Malo

Un Dinardais, âgé de 34 ans, est décédé la semaine dernière après avoir reçu un violent coup-de-poing au visage. Un tragique faitdivers en territoire corsaire qui intervient trois semaines après une autre rixe, très violente, qui avait fait un blessé grav

Un coup-de-poing. Un seul coup-de-poing, asséné en plein visage, au niveau de l’oeil, pourrait être à l’origine du drame survenu lundi 19 septembre, dans le quartier de La Découverte, à Saint-Malo.

La victime - un homme de 34 ans- demeurant à Dinard a lourdement chuté au sol. Il ne s’est pas relevé. Hospitalisé dans un état grave, il a été transporté à Pontchaillou, à Rennes, où les médecins n’ont rien pu faire pour le sauver. En état de mort cérébrale, le Dinardais est décédé trois jours plus tard, jeudi 22 septembre.

L’auteur présumé des coups - Un Malouin âgé de 26 ans- s’est lui-même présenté à son avocat malouin, le lendemain de la terrible nouvelle. Avant de se livrer au commissariat de police de la cité corsaire. Et de reconnaître devant les enquêteurs être l’auteur du coup fatal.

Comment en est-on arrivé là ? À l’origine de ce drame, des circonstances encore floues. Une rixe apparemment « assez anodine » , entre deux petits groupes, avec « trois, quatre protagonistes » , selon nos informations. Rien ne laissant présager cette issue tragique. « Son jeune fils était là, regardait la bagarre. Mon client s’est senti menacé. Et il a eu ce geste » , explique Pierre Stichelbaut, l’avocat de l’agresseur présumé. Un jeune père de famille, qui n’a pas toujours été dans le droit chemin, mais qui avait pourtant fini « par se ranger » , avant de commettre l’irréparable. Saint-Malo. Un jeune Malouin de 23 ans a reçu ce jour-là trois violents coups de poing, sur le crâne. Il était ensuite parti s’isoler sur un banc avant d’être retrouvé inanimé quelques instants plus tard.

Pris en charge par les pompiers de Saint-Malo, il avait été transporté en urgence à l’hôpital Pontchaillou, à Rennes. Victime d’une hémorragie cérébrale, il avait été opéré dans la nuit. Pendant plusieurs heures, son pronostic vital avait été engagé.

« Il a été victime d’un oedème cérébral très grave. Il a frôlé la mort. Ce n’est pas loin d’être un miraculé. Le corps médical a fait de belles choses pour le sauver » , explique aujourd’hui son père. Toujours hospitalisé à Pontchaillou 1 mois après les faits, son fils va devoir être à nouveau opéré à la tête « d’ici 8-10 jours » avant de pouvoir rejoindre un centre de rééducation. Si le jeune homme « va mieux » , il faudra encore, aux médecins, attendre de longs mois avant de se prononcer sur de possibles séquelles.

Cette rixe soudaine, dont les causes restent encore à déterminer, fait toujours l’objet d’une enquête menée par la police de Saint-Malo. Elle met, elle aussi, en lumière la violence d’agressions aux conséquences lourdes. Et malheureusement parfois irrémédiables.