Le retour d’un barbier à l’ancienne Intra-Muros
Une enseigne « Barber Shop » et un poteau bleu, blanc, rouge (symbole emblématique du barbier) régulièrement pris en photo par les touristes étrangers qui s’arrêtent devant l’enseigne, rue de la Fosse. Depuis le 16 août, la galerie Dubly s’est transformée en « barber shop » , un salon de coiffure pour hommes qui rase ces messieurs et taille leurs barbes. Les pros du coupe-choux précisent : « Un bon barbier est avant tout un coiffeur ! ».
« Reprendre un vieux métier dans une vieille ville »
Selon Thomas Feuillet, le gérant du salon, il n’y avait pas meilleur endroit pour s’installer. « Une vieille dame est venue me voir et m’a dit : c’est bien de voir le poteau du barbier Intra- Muros, on en voyait beaucoup avant, ça manquait ! »
« On revient de plus en plus aux petits coiffeurs de quartier » , complète le jeune barbier, qui a choisi l’ambiance villageoise de l’intra-muros pour lancer son affaire.
Et pour lui et son associé Alexandre Bigeon, le changement c’est maintenant ! « On venait tous les deux de salons de coiffure mixte de grands groupes. Ça devenait un enfer. »
Finies les coupes à la chaîne dans des salons monochromes, place à l’ambiance vintage et industrielle avec des briquettes au mur : « On voulait un côté masculin dans la décoration. »
Ici, le client et son barbier prennent leur temps. Ça papote, ça boit un café ou un soda, et ça se chouchoute : « J’ai voulu créer un lieu de rencontre. Madame a son moment à elle chez l’esthéticienne, je voulais que Monsieur puisse souffler lui aussi une petite heure dans sa journée. De nos jours les hommes n’ont plus honte de prendre soin d’eux. »
Le retour de la tradition
Thomas et « la Couperie » ne sont pas novateurs dans le domaine. On connaît également un barbier à Saint Servan, où Thomas a travaillé quelques temps. Pourquoi ce retour au rasage à l’ancienne, au coupe-choux et aux serviettes chaudes ? « Les grandes chaînes ont bouffé les petits salons. Ce sont les plus jeunes qui rouvrent et qui reviennent aux traditions, aux valeurs du partage et de l’humain » , estime Thomas. Et c’est sans doute dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures confitures ! Alors le barbier s’est entraîné à ces techniques anciennes : « On prend un ballon de baudruche, et on essaie jusqu’à ce qu’il n’éclate plus ! »
Le résultat est là : sa particularité et son savoir-faire attirent. « On a fait un très beau démarrage », dit le barbier tandis qu’un client fraîchement rasé se réjouit : « On est content d’avoir un barbier ici ! On a eu peur de se retrouver avec une boîte de nuit à la place !»
Les unions locales CGT et FO ont organisé, avec leurs sections locales de la Poste, un rassemblement mardi 20 septembre devant le bureau de poste IntraMuros.
Les unions locales CGT et FO ont collecté de nombreuses signatures pour le maintien de ce bureau de poste menacé de fermeture.
Pendant ce rassemblement, qui a compté une quarantaine de manifestants, les responsables syndicaux ont rappelé que « avec la fermeture du bureau de poste d’Intra, une partie très restreinte des services que proposait ce bureau, serait transférée vers des petits commerces, qui n’assureront pas, par exemple, les services bancaires que proposait La Poste.
Les habitants d’Intra concernés se verraient donc privés de ce service public. On pense notamment, mais pas seulement, aux personnes âgées attachées à la proximité postale pour la gestion quotidienne de leurs comptes bancaires » .
La date de fermeture de la Poste d’Intra-Muros est incertaine (début 2017). Par contre la date de début des travaux de remplacement des huisseries est plus précise : début décembre 2016 !