Un calvaire pendant deux ans
ment. A partir de là, un engrenage infernal s’est enclenché.
Cédric Cousin a été condamné en première instance, en avril 2014, pour violences. Mais en avril 2016, il est totalement blanchi de toutes les accusations par la Cour d’Appel de Rennes. Seulement, les deux années entre ces deux jugements ont été un calvaire pour lui et sa famille.
La fermeture provisoire de la Big Eden a rapidement signifié la mort de la structure. L’association n’avait plus les moyens de payer aucun salaire, elle a dû emprunter pour le faire. Finalement, les époux Cousin et les trois autres salariés se sont retrouvés au chômage.
Le couple a cherché à retrouver du travail dans le département. C’est ici qu’ils vivaient depuis des années et ils s’y plaisaient. Impossible de trouver un emploi en tant qu’éducateurs, alors que leur travail était salué depuis de nombreuses années par les acteurs de terrain des différents départements pour qui ils ont travaillé. « On a été blacklistés partout… » , confient-ils.
Parallèlement, ils déclarent aussi avoir été « harcelés » par l’administration, qu’il aurait été fait en sorte qu’ils soient mis hors du circuit de l’aide à l’enfance. S’ajoute rapidement une galère financière et, sans doute le plus dur à vivre, une atmosphère angoissante et étouffante pour toute leur famille. La fermeture du lieu de vie ayant été particulièrement médiatisée, cela a retenti sur leurs enfants.
Exilés en région parisienne
Au bout de plusieurs mois, ils partent finalement en région parisienne. Cédric Cousin est embauché comme éducateur auprès de jeunes délinquants par la Protection Judiciaire de la Jeunesse, où il donne entière (1) Plus de 450 structures du même type existent en France.