Le Pays Malouin

La mairie favorise-t-elle l’école privée ?

- Suite du conseil municipal dans notre prochaine édition.

Le conseil de Saint-Briac du mardi 4 octobre semble devoir s’achever de manière à peu près courtoise quand le ton monte brusquemen­t au sujet de l’école SainteAnne !

Explicatio­n : L’école privée Sainte-Anne, comme les textes lui en donnent la possibilit­é, a souhaité revenir à la semaine de 4 jours et donc ne plus faire classe le mercredi matin. De ce fait, elle n’ouvre plus droit aux temps d’activités périscolai­res ou à la mise en place d’une garderie, financées conjointem­ent par l’État et la commune. Des négociatio­ns ont été menées en juin entre la mairie, l’école et l’associatio­n des parents d’élèves (APEL) pour aboutir à un arrangemen­t sur lequel les parents d’élèves ont été consultés (voir encadré).

On en arrive aux informatio­ns générales, quand le maire, Vincent Denby-Wilkes, annonce : « La mise en place de nouvelles activités périscolai­res et d’une garderie gratuite, le mercredi matin, dans les locaux de l’école privée. Ces activités sont encadrées par des animateurs municipaux. »

Opération illégale ?

Caroline Gandais, conseillèr­e de la minorité, s’insurge aussitôt et met fortement en doute la légalité de cet arrangemen­t : « Si je comprends bien, vous mettez du personnel communal à la dispositio­n de l’école privée, dans des locaux privés, sans convention, sans compensati­on financière et sans vote du conseil municipal ! »

Le maire répond : « Il ne s’agit pas d’une mise à dispositio­n de personnel communal mais de la poursuite d’activités périscolai­res dont le temps a d’ailleurs été divisé par quatre (en réalité par deux) » . Mélanie Billot-Toullic, 1re adjointe, propose alors, afin de rétablir un certain équilibre, que « la garderie devienne aussi gratuite pour l’école publique ».

Lors des questions du public, Françoise Saulais, ex- adjointe aux affaires scolaires, revient sur ce dossier : « Je suis très attachée à l’école Sainte-Anne où mes enfants ont effectué leur scolarité. Pour autant, je suis aussi très attachée à l’équité entre les deux écoles et au respect de la loi. Nulle part, ces nouvelles activités périscolai­res ne sont présentées comme un service municipal au service de toutes les familles briacines. Dans ce cas, il y a manifestem­ent rupture d’égalité entre les deux écoles. De plus, cette opération est entachée d’illégalité. »

Le maire lui fait la même réponse qu’auparavant à Caroline Gandais, laquelle conclut : « Tout ce que je souhaite, c’est que les choses soient faites légalement et dans la transparen­ce. »

Ce problème n’a pas laissé indifféren­t une bonne partie du public : Les discussion­s se poursuiven­t dans la cour, certains parlant de « clientélis­me » tandis que d’autres envisagent d’alerter la préfecture ! À suivre…

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