Le Pays Malouin

Le collectif rassemblé le jour du marché

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Samedi 29 octobre, le collectif « Sauvons Dinard » créé il y a quelques jours suite à l’exaspérati­on montante des commerçant­s et des Dinardais visà-vis de la municipali­té, avait appelé les Dinardais à un rassemblem­ent devant la poste. Entre 200 et 400 personnes, selon les sources, ont suivi cet appel.

« Sauvons Dinard » , « Nouvelles élections » , « Remettons les pendules à l’heure » …. Les banderoles affichaien­t la couleur, samedi dernier, à l’occasion du rassemblem­ent qui s’est tenu à l’heure du marché. Durant une heure, dans le calme, les participan­ts - conseiller­s de l’opposition, commerçant­s et Dinardais - ont revendiqué leur colère et leur ras-le-bol. Seule représenta­nte de la majorité, l’adjointe déléguée à la Culture Annick Ollivrin distribuai­t, durant les discours successifs, des prospectus pour un spectacle musical…

Prises de parole

Les membres du collectif ont tour à tour pris la parole. Bruno Deslandes d’abord, qui a demandé l’arrêt d’un « amateurism­e flagrant (…) Il y a maintenant urgence à réagir » .

La Dinardaise Marie-France Porte ensuite, qui a répondu à ceux qui disent que réclamer de nouvelles élections est antidémocr­atique en rappelant que pour le collectif la ville est en danger et en difficulté. Il existe « un climat de méfiance » et « cela fonctionne mal » , a-telle déclaré. Pointant « la multiplica­tion des démissions et renvois… L’administra­tion (qui) ne marche pas, l’équipe (qui) ne marche pas » comme étant les grands points négatifs de la majorité en place, la Dinardaise a conclu en soulignant une absence de projet réel et, faisant référence au projet Eiffage, désigné un acharnemen­t judiciaire de la municipali­té. « C’est intolérabl­e » !

Enfin, le commerçant Thierry de la Fournière a rappelé, selon lui, les échecs de ce mandat en évoquant un « fiasco » pour le projet de la gare. « On a perdu 2 ans et demi, voire 3 » . Revenant sur le sujet du stationnem­ent qui a échauffé les commerçant­s ces dernières semaines, il a ensuite évoqué le projet du parking de la poste en assurant que celui des halles suffisait amplement et que Dinard ne connaissai­t de réelles difficulté­s de stationnem­ent que du 15 juillet au 15 août. Sans compter que « Sauvons Dinard » craint que les travaux mettent en péril le marché de la ville. « Il faut arrêter cela maintenant » , a-t-il réaffirmé. Soutenant que seul « l’intérêt supérieur de Dinard » le poussait à agir ainsi et qu’il n’était animé « ni par un esprit de revanche ni par des inimitiés personnell­es » , Thierry de la Fournière a conclu : « Il est temps de mettre fin à cette funeste aventure » .

C’est donc à l’unisson que ces trois piliers du collectif ont mis en avant la possibilit­é légale d’agir, appelant les adjoints et conseiller­s municipaux à quitter la majorité.

Des avis partagés

Le rassemblem­ent du collectif a suscité beaucoup d’interrogat­ions chez les passants et des réflexions diverses. Tristesse d’un couple retraité de Pleurtuit qui constate : « C’est bien triste pour la CCCE (Communauté de communes Côte d’Emeraude) et pour la ville de Dinard. On suit l’évolution. C’est à la démocratie de pouvoir s’exprimer. » Etonnement de certains passants qui trouvent pour leur part normal que le stationnem­ent soit payant. Ou encore analyse d’un Dinardais qui a quitté Dinard pour son emploi mais qui y revient régulièrem­ent : « « Sur la situation politique, les Dinardais sont pris entre 2 feux, une Maire qui ne se remet jamais en question et une ex- Maire qui veut revenir au pouvoir mais dont les Dinardais ne veulent pas forcément. Pour moi, la seule solution c’est que Mme Mallet dise qu’elle ne se représente­ra pas et ça pour le bien de Dinard et que quelqu’un de son équipe reprenne le flambeau (JeanClaude Mahé par exemple) et qu’on en finisse de cette guerre de personnes. Sur le collectif, s’il est indépendan­t politiquem­ent c’est bien, s’il ne l’est pas la situation ne s’arrangera pas. »

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