Que reste-t-il du grand marais de Dol ?
Notre territoire comportait un vaste marais de 12 000 hectares, qui a partiellement disparu… Paradoxe pour certains, ce sont les chasseurs qui sont entrain de le réhabiliter. Etat des lieux.
batraciens, oiseaux, mammifères ». Un partenariat a été mis en place avec les agriculteurs de la zone (entretien par pâturage ou par fauchage, pas de phyto). La fédération a remis en eau le marais, dans les années 20062007, « quelques centimètres d’eau suffisent pour recréer un habitat favorable ». Et dès que l’eau a été remise, les oiseaux sont revenus.
Elle a obtenu une aide européenne il y a cinq ans, dans le but de recréer un marais. Et depuis quelques mois, elle a recruté un ingénieur, pour trois ans, un ingénieur écologue chargé de finaliser les inventaires et de rédiger un plan de gestion. « Notre rôle n’est pas que la chasse : si on veut pouvoir chasser, il nous faut des milieux, et nous avons des objectifs communs avec les environnementalistes sur ce point », expose t-il.
10 000 oiseaux
Il ne se leurre pas, « on ne refera pas ce qui est perdu » ; pourtant, on pourrait recréer « entre 1000 et 1500 hectares en arrière-baie ».
Actuellement, les oiseaux reviennent partiellement. « Aujourd’hui, toutes espèces confondues, en période d’hivernage, on peut dénombrer plus de 10 000 oiseaux. Essentiellement des canards, de différentes espèces, entre 5 et 6000 ; la sarcelle d’hiver peut dépasser les 3000 ; la piegrièche est plus discrète qu’il y a 20 ans, mais elle est encore présente », recense t-il.
Faire redécouvrir le marais d’ici 3 ans
Pour la fédération des chasseurs, demeurent quatre à cinq ans de travaux. Avec un objectif à trois ans : faire redécouvrir cette zone humide aux scolaires et au grand public, à des périodes spécifiques. Pour faire comprendre ce qu’est un marais, et le faire apprécier… Car il peut être un formidable terrain de découverte et de spectacle, pour tous ceux qui veulent bien se donner la peine de le regarder…