200 élèves passionnés
Le témoignage de Marie-Jo Chombart de Lauwe s’inscrit dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Départation, qui existe depuis 1961.
Plus de 40 000 élèves y participent cette année. Les jeunes participants peuvent y participer par le biais d’une épreuve sur table individuelle et/ou un travail collectif libre, écrit ou audiovisuel. Cette année, le thème est « La négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire nazi ».
Vendredi dernier, environ 200 élèves de 3e ou de lycées, malouins ou du département, sont venus écouter le récit de Marie-Jo Chombart de Lauwe, afin d’étayer leur travail. Nombre d’entre eux ont ensuite questionné la Résistante, qui n’a éludé aucune question. Morceaux choisis :
Qu’est-ce qui vous a poussée à résister ?
C’est toute l’éducation que j’ai eue dans ma famille. Elle était très attachée aux droits de l’Homme. Quand on a vu Pétain supprimer « liberté, égalité, fraternité », et tout ce climat de Vichy, tout ce qu’ils essayaient de nous mettre dans la tête… Au début, la Résistance s’est faite par petits groupes. Petit à petit, on s’est organisé, il a fallu un certain temps. A la fin, il y avait beaucoup de résistants, mais au début, très peu…
Comment avez-vous vécu l’après guerre ?
Au début, j’étais fatiguée. Et puis il a fallu reconstruire la France, réinstaurer une politique respectueuse. Ce qui m’a redonné la santé, personnellement, c’est de donner la vie. Il a aussi fallu écrire, témoigner…
Je me suis reconstruite grâce à l’affection et l’amour des miens. Mon mari notamment. Et le fait d’avoir des enfants à moi… ça montre que la vie est plus forte que tout.
Que pensez-vous du monde aujourd’hui et son évolution ?
Je suis inquiète de voir remonter des groupes néonazis dans plusieurs pays. Aujourd’hui, je vous ai raconté le pire. Mais quelque fois, ces idées renaissent. Il faut faire attention à ces extrémismes qui veulent rétablir des inégalités, être sensibles et vigilants face aux nouveaux racismes.