Le Pays Malouin

Malade, l’arbre remarquabl­e va devoir être abattu

- V.D.

Dans le haut de SaintServa­n, le long du rondpoint du Mouchoir Vert, un arbre remarquabl­e d’environ 150 ans vit ses derniers jours. Son état de santé nécessite qu’il soit abattu, afin de ne pas risquer de s’effondrer, informe la Ville. Explicatio­ns.

« C’est un témoin de SaintServa­n qui va partir ; il fait partie du paysage depuis 150 à 160 ans », lance en préambule Jacques Benard, l’adjoint à l’urbanisme et aux espaces verts, qui a bien conscience de la nouvelle qu’il va annoncer.

Cette nouvelle, c’est l’abattage à venir d’un arbre plus que centenaire à Saint-Servan. Cet arbre ancestral, classé au registre des arbres remarquabl­es, est un Paulownia, situé sur le terreplein en lisière du rond-point du Mouchoir Vert. Motif : son état sanitaire, qui pourrait faire qu’il finisse par s’écrouler et donc devenir dangereux. « Nous avons sollicité une expertise arboricole d’un spécialist­e installé à Hédé en juillet dernier. Il en ressort que la cime et les branches sont en état de dépérissem­ent à 80 %, le tronc est victime d’une altération des tissus, idem pour la partie basse du tronc. Et le tronc se vide, devenant creux. Il est contaminé par un champignon et il n’y a pas de moyen de le traiter pour le sauver », expose Jacques Benard. D’après l’élu et le responsabl­e des espaces verts de Saint-Malo Rémi Dubois, les racines sont également atteintes, ce qui fragilise l’arbre dangereuse­ment.

En sursis pour trois semaines

Il avait été photograph­ié par les services de la Ville en 2010 ; il avait belle allure, mais le champignon (le chancre) l’avait déjà atteint. « Il sera abattu le plus vite possible, d’ici trois semaines à priori, nous ne souhaitons pas le voir tomber et blesser quelqu’un », poursuit l’élu en charge des espaces verts.

Au ras d’une ferme il y a 150 ans

L’arbre avait évidemment un environnem­ent complèteme­nt différent, lorsqu’il a commencé à sortir de terre : « Il y avait une ferme qui s’étendait là, et qui prenait presque toute la rue de Verdun. Elle s’étendait jusqu’au Poncel, où il y avait une marre, et je crois bien que c’est le pont nécessaire pour traverser la marre, qui a donné sa dénominati­on à Poncel », raconte Jacques Benard.

C’était en tout cas, d’après Rémi Dubois, le seul Paulownia classé remarquabl­e à Saint-Malo. Il reste plusieurs arbres remarquabl­es sur le domaine public dans la cité corsaire, dont un qui vient d’être référencé, un hêtre pourpre à la Briantais. Des jardins de particulie­rs en abritent aussi un certain nombre.

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