« Non, la mairie n’est pas un bateau ivre »

Martine Craveia-Schütz, maire de Dinard, a peu goûté aux déclarations de Sylvie Mallet dans nos colonnes*. Elle y répond, via ce communiqué qu’elle nous a transmis :

« Affirmer que Dinard n’a « plus d’administration » n’est ni plus ni moins qu’une insulte aux agents municipaux ! Je tiens tout d’abord à rappeler que les services municipaux comptent plus de 450 agents, et que le départ de quelques-uns, cadres ou non, ne remet aujourd’hui pas en cause le bon fonctionnement des services apportés aux dinardais ni le bon avancement de nos projets.

Dans une mairie comme dans une entreprise, il est normal, et sain, que les collaborateurs choisissent de quitter leur poste. Les départs évoqués par Mme Mallet sont certes regrettables, car les agents concernés étaient de qualité, mais la continuité de leur action est assurée par des femmes et des hommes aussi compétents et préparés à prendre le relais, de façon temporaire ou définitive. C’est ce qu’on appelle « la vie des organisations ».

« Annie Glémot possède les qualités »

À titre d’exemple, depuis près d’un an, chacun a pu constater, en mairie mais aussi en dehors, à quel point Annie Glémot, qui a accepté d’assurer l’intérim de directeur général des services, possède les qualités humaines et professionnelles pour coordonner l’action municipale, poursuivre et mettre en oeuvre les évolutions de notre organisation administrative.

Dans ce domaine, je me dois de rappeler à quel point il était nécessaire de revoir l’organisation interne de la Mairie afin de garantir la continuité du service public et la bonne gestion des projets, mais également le climat social.

Jusqu’en 2014, les décisions prises par les élus en la matière ne semblaient pas guidées par ces impératifs, loin de là, et les conséquences étaient déplorables en termes d’équité, de transparence et de motivation.

Nous y avons remédié, en privilégiant systématiquement la concertation. À titre d’exemple, nous avons fusionné deux équipes Marchés publics jusquelà « concurrentes ». Nous avons créé une nouvelle direction Éducation – Culture – Famille, véritable pilier de notre politique à destination de tous les Dinardais.

Nous allons constituer un véritable service Urbanisme – Foncier – Habitat afin, notamment, de préserver le fantastique patrimoine architectural de Dinard et de promouvoir les projets immobiliers qui permettront de rendre la ville attractive pour tous.

Ce que disait la Cour des Comptes

Rappelons le texte du rapport de la Cour des comptes 2009 en page 11 :

« La chambre observe que la présentation des effectifs de la Commune de Dinard fait apparaître de nombreuses anomalies et incohérences qui rendent difficile la connaissance de la réalité… » Et dans le préambule page 3 : « De nombreuses heures supplémentaires ont été payées sans justificatifs… Cette rémunération supplémentaire, non négligeable en regard de leur rémunération indiciaire, s’analyse clairement, au moins pour certains d’entre eux, comme une rémunération supplémentaire déguisée ».

Que ceux qui ont bénéficié de ces abus se lamentent, il n’y a nullement de quoi s’en offusquer.

L’équipe qui nous a précédés a fait la preuve de son incompétence, il ne faudrait pas la mas- quer sous les traits vertueux de l’innocence.

La mairie n’est pas « un bateau ivre »

Non, les services ne sont pas « désorganisés », la mairie n’est pas « un bateau ivre » . Bien au contraire ! Grâce au travail réalisé depuis notre arrivée, la continuité du service public n’a jamais été aussi garantie, les conditions de travail des agents n’ont jamais été aussi équitables et transparentes. De surcroît, les agents municipaux, emmenés par Annie Glémot, femme compétente et courageuse, savent qu’ils bénéficient de toute ma confiance et de tout mon respect pour assurer au quotidien leurs missions au service des Dinardais.

Il m’est quelques souvenirs de ma jeunesse studieuse, des premiers vers du Bateau Ivre, les 3ème et quatrième :

« Des peaux rouges criards les avaient pris pour cibles,

Les ayants cloués nus aux poteaux de couleurs. »

En effet, on s’y croirait….