Le maire en appelle à ses concitoyens
Denis Rapinel souhaite la mobilisation de ses concitoyens en faveur du projet de résidence pour seniors entretenu à Dol par une entreprise privée. Le maire estime que ce projet propose une alternative avantageuse à la maison de retraite. Sauf qu’il est mis en difficulté par un couple de riverains qui conteste le projet en justice.
« La ville de Dol est soumise à un grave préjudice économique et social » , considère le maire Denis Rapinel en évoquant le conflit dont fait l’objet l’ancienne école Notre-Dame de la rue Pierre Flaux, destinée à devenir une résidence pour seniors si le projet aboutit.
Le maire y compte bien, à l’image de Marc Joly, président de 3A Résidences et maître d’ouvrage du projet, malgré qu’il soit dans l’impasse depuis près d’un an après avoir fait l’objet d’une plainte au tribunal administratif de la part de Maurice Chevalier et d’Elisabeth Thaumoux, couple dont la propriété est voisine du site.
Un arrangement impossible
« Nous subirons l’ombre de l’un des nouveaux bâtiments de la résidence qui, en plus, sera doté d’une cinquantaine de fenêtres qui permettront une vue plongeante sur notre jardin » , expliquent-ils. Plus généralement, selon eux, « le projet a bien d’autres défauts » que leur avocat démontrera en justice.
Tandis que celui de la Ville dira le contraire « en faisant valoir l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France, lui-même ayant accrédité sa conception » , comme le fait remarquer le maire qui a signé le permis de construire en sachant « qu’il répondait au plan local d’urbanisme après avoir été instruit parfaitement ». Autant d’arguments qui le rendent optimiste. Si ce n’est que la justice est lente, « au point de retarder un projet attendu par tout le monde à Dol, ou presque ».
D’où le souhait d’une solution à l’amiable finalement abandonnée. « Il avait été question, par exemple, de décaisser le terrain du futur bâtiment incriminé par les plaignants, ce qui aurait permis qu’il soit moins haut le long de leur propriété. Or, la solution a été rejetée par l’Architecte des Bâtiments de France pour raison d’alignement de faîtage avec les autres bâtiments du site ».
Les Dolois vont pouvoir donner leur avis
Le projet est donc dans l’impasse au grand regret du maire qui en appelle maintenant à ses concitoyens : « Je vais mettre à la mairie un registre à la disposition des Dolois afin que, par écrit, ils donnent leur avis sur le sujet. Ce sera aussi l’occasion pour eux de prendre connaissance du permis de construire ».
De quoi faire pression sur les deux riverains, invités par le maire à retirer leur plainte qui bloque un projet d’utilité publique à Dol : « Cette résidence pour seniors permettra de créer une douzaine d’emplois et sera bénéfique à la collectivité en terme de taxe foncière. De même, les entreprises de la région seront mises à contribution en participant à un chantier qui, à terme, permettra de remettre en état un site historique, datant du 18e siècle, qui se dégrade au fil du temps, au point de donner une mauvaise image à la ville ».
Enfin, au nom de la Ville, le maire « compte réclamer en justice des indemnités financières à la partie adverse en réparation du préjudice qu’il estime qu’elle fait subir à la ville de Dol ». Il sera imité par Marc Joly qui compte lui-même attaquer en Justice Maurice Chevalier et Elisabeth Thaumoux pour entrave abusive à l’activité professionnelle de son entreprise.