Le Pays Malouin

90 000 000

- Sa. S

Les élus de Saint-Malo Agglomérat­ion ont adopté le budget 2017. Il s’élève à 90 millions d’euros. Avec notamment 21,2 millions d’euros consacrés à l’investisse­ment (contre 13,7 millions d’euros en 2017). Le gros morceau sera réservé au futur complexe aqualudiqu­e avec 4,8 millions d’euros budgétés en frais d’études, concours d’architecte et maîtrise d’oeuvre.

Une page se tourne dans la circonscri­ption de Saint-Malo. Celle d’Isabelle Thomas. L’ancienne protégée de François Mitterrand, aujourd’hui députée européenne et candidate malheureus­e à cinq reprises sur la « circo » de St-Malo, ne retentera pas sa chance en juin 2017.

Le PS réservant ce territoire à la gent féminine, Isabelle Thomas passe le flambeau à une autre femme : Alexandra Thierry, 38 ans, vendeuse à mi-temps, domiciliée à La Découverte à Saint-Malo. Seule candidate à la candidatur­e, ses camarades du PS l’ont élue à l’unanimité.

La jeune mère de famille, originaire de Quimper, est arrivée dans la cité corsaire en 2010. Membre du PS depuis 2013, elle figurait en 10e position sur la liste menée par Stéphane Perrin, lors

C’était, jusqu’à présent, sa seule participat­ion à une élection. Un manque d’expérience qui ne l’effraie pas plus que cela. « Je suis bien entourée par la section locale du PS », se défend-t-elle. Citant notamment Pierre Site, son suppléant et Isabelle Thomas, sa grande soeur spirituell­e.

La future candidate du PS affiche un discours très social. « Je suis une citoyenne populaire et ordinaire. Je suis « Madame tout le monde ». J’ai connu le divorce, le licencieme­nt, la vie de mère célibatair­e. Je veux représente­r à l’assemblée les hommes et les femmes qui ont été confrontés à ce genre de situation ».

Sur un territoire qui penche plus à droite, et face à un candidat à sa propre succession, Gilles Lurton, qui ne cesse de labourer le terrain, la jeune candidate du PS, aujourd’hui peu connue, n’a pas le sentiment pour autant d’aller au casse-pipe. « Je pars pour gagner », dit-elle laconiquem­ent.

« N’oublions pas que nous avons réalisé 49 % la dernière fois », argumente Isabelle Thomas. Pierre Site, lui aussi, pense que la partie est loin d’être jouée : « Gilles Lurton soutient un candidat, François Fillon, qui veut nous faire revenir un siècle en arrière, avec le programme le plus anti-social jamais présenté. Bien malin celui qui peut prédire dans quel état sera l’opinion après quelques mois de campagne… »

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