Un grand-père condamné pour attouchements sur sa petite-fille
Pendant près de trois ans, cet homme de 73 ans s’est livré, à Saint-Malo, à des gestes incestueux sur sa petite-fille, âgée de 4 ans et demi la première fois.
Il reconnaît tout et refuse que l’audience se déroule à huis clos, à l’abri des regards.
Cet homme de 73 ans, décrit comme « intelligent » et « cultivé », qui a exercé de hautes responsabilités dans la fonction publique tout au long de sa carrière, a au moins ce mérite : celui de ne pas se défausser à la barre du tribunal. « Oui, j’ai eu un comportement qui est allé au-delà de ce qui est permis par la loi ».
Pendant près de trois ans, il s’est ainsi livré à des gestes incestueux sur sa petite-fille. À chaque fois dans le canapé du salon. Devant la télé, à regarder un dessin animé. Son petitfils d’un côté. Sa petite-fille, âgée de 4 ans et demi la première fois, de l’autre. Et cette main qu’il plongeait dans son pyjama…
« Comment expliquez-vous ce comportement ? » lui demande aujourd’hui le président du tribunal, Guillaume Bailhache. « C’était de l’affection, nous étions très complices. Quand elle ne voulait pas, elle me disait non et ça s’arrêtait là », ose répondre le septuagénaire.
Sa petite-fille a subi ce qu’il appelle son « affection » jusqu’à ses sept ans. Jusqu’au jour où elle en a parlé à ses parents. « J’ai tout perdu depuis. J’ai fait de la dépression, je n’ai plus d’amis… Je suis un pestiféré », se plaint le prévenu. « Ma fille ne veut plus me parler non plus. J’en ai fait le deuil mais pas celui de ne pas revoir mes petits-enfants ».
Des paroles qui manquent cruellement d’empathie pour la partie civile. « Vous voyez, il n’a toujours pas pris conscience de ce qu’il avait commis », regrette Me Mallet, l’avocate des parents de la petite-fille.
Non, ce « grand-père incestueux » et « égocentrique » n’a « pensé qu’à son plaisir ». Celui d’un prévenu qui admettait ainsi quelques instants plus tôt « que caresser cet enfant avait stimulé ses fantasmes sexuels ».
« Vos gestes répétés auront peut-être sur votre petite-fille des répercussions psychologiques graves, durables qui peuvent apparaître plus tard, à tout moment », a rappelé à son tour Elodie Dumas, au nom du Ministère Public.
« Un grand-père égocentrique qui n’a pensé qu’à son plaisir »
Poursuivi pour atteinte sexuelle sur un mineur par un ascendant, le septuagénaire a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 5 801 euros de dommages et intérêts et voit son nom inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais). Les experts médecins qui l’ont examiné n’avaient, en revanche, recommandé aucune obligation de soins, au regard du très faible risque de récidive.