Les projets de Claude Renoult pour Saint-Malo en 2017
Le maire de Saint-Malo, Claude Renoult, s’est laissé aller à quelques confidences avant la traditionnelle cérémonie des voeux qui a lieu samedi. Morceaux choisis sur quelques dossiers qui feront (ou pas) l’actualité cette année.
L’Hydro* va quitter Intra-Muros. Véritable serpent de mer, le déménagement de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime est sur le point d’être acté. « On est en plein dedans, les décisions vont se prendre maintenant », confirme Claude Renoult à la manoeuvre sur ce dossier avec Jean-Yves le Drian, le président de la Région. « Ils ne peuvent plus tenir où ils sont. Le déménagement est inévitable. Et ce n’est plus à l’État mais aux collectivités de financer la construction d’une nouvelle école ».
Un terrain a été réservé à Paramé, à proximité du nouveau lycée maritime Florence Arthaud, là où devait initialement s’implanter l’école d’infirmières, elle aussi appelée à quitter ses locaux de la rue de la Marne. « Le déménagement de l’IFSI (Institut de formation aux Soins Infirmiers) à Paramé attendra un peu en revanche. Il se fera mais plus tard ».
La construction d’un « nouvel Hydro » sera financée par la vente des bâtiments historiques de l’école, adossée sur les remparts d’Intra. Un emplacement en or. « On va valoriser le lieu. On n’en fera pas un hôtel. Ce sera vraisemblablement du logement ».
Décision imminente pour le déménagement d’Intermarché.
Le projet du déménagement de l’Intermarché de l’autre côté de l’avenue du Général de Gaulle avance. La CDAC (Commission Départementale d’Aménagement Commercial) s’est réunie et a donné son feu vert. « Un permis de construire a été déposé et est à l’étude. Il reste encore des problèmes de circulation et de voiries autour à régler. Il faut que ce projet se fasse cette année », annonce Claude Renoult. Pour le cinéma multiplexe en revanche, appelé à être aménagé à la place de l’ancien Intermarché, les choses semblent avancer plus lentement. « Le projet reste bien entendu à l’ordre du jour », veut rassurer le maire, mais… « il n’y a toujours pas d’accord formel entre les partenaires ».
L’hôpital psychiatrique au Puits Sauvage.
L’annonce de la construction d’un nouvel hôpital psychiatrique à proximité immédiate du village de Saint-Etienne et de la malouinière du Puits sauvage avait déclenché une vague de protestation à l’automne 2015. De l’eau semble avoir coulé sous les ponts depuis. « On a trouvé un terrain d’entente entre toutes les parties. On a l’accord de l’architecte des Bâtiments de France, du voisinage, du propriétaire de la malouinière », affirme aujourd’hui Claude Renoult. L’emplacement initial a été abandonné. Le nouvel « HP » sera construit un peu plus loin, rue du Puits Sauvage, là où est implantée l’entreprise Biard Déménagements. « On espère débuter les travaux cette année pour une mise en service de l’hôpital en 2019 ».
La nouvelle maison des associations inaugurée cet été.
La nouvelle « MDA » de Saint-Malo est actuellement en cours d’aménagement au-dessus du théâtre Bouvet, avec notamment l’aménagement de la salle Surcouf. En tout, plusieurs salles seront dédiées au monde associatif et disposeront de plus de 500 places. « Elle sera inaugurée pour la rentrée des assos, au mois de septembre », annonce Claude Renoult. Les travaux de reconversion en logements de l’ancienne MDA, à Rocabey, doivent également débuter cette année.
Le projet de mosquée au point mort.
L’association cultuelle et culturelle des musulmans de Saint-Malo présentait, il y a un peu plus d’un an maintenant, un projet d’agrandissement de son lieu de culte, rue des Antilles, dans le quartier de La Découverte. La commission de sécurité de la Préfecture avait émis de fortes réserves, considérant que le projet ne respectait pas suffisamment certaines règles de sécurité, et poussant ainsi la mairie à refuser le permis de construire. « Aucune nouvelle demande ne nous a été formulée depuis », explique le maire.
C’est parti pour le grand musée de Saint-Malo.
On en entend parler depuis des lustres. La construction d’un musée de Saint-Malo et de son Histoire, notamment maritime, ressort des cartons. « C’est un projet phare, qui va être officiellement relancé début février, lors du prochain conseil municipal », annonce le maire. Ce nouveau musée, estimé à une trentaine de millions d’euros, devrait voir le jour à l’horizon 2021-2022. Il sera implanté à la place des hauts silos, sur les quais du bassin Duguay-Trouin.
D’autres propriétés de la Ville sur le marché ?.
Maison des associations, camping des Nielles, bibliothèque d’Intra… Depuis l’arrivée de Claude Renoult au pouvoir, la Ville a vendu une partie de ses biens. Trop selon certains. À chaque fois, Claude Renoult s’en est défendu. Expliquant céder un pan du patrimoine municipal pour financer un projet communal. Alors, d’autres propriétés malouines pourraient-elles se retrouver sur le marché en 2017 ? « On ne touchera pas aux bâtiments qui font l’histoire de Saint-Malo, tranche le maire. Quand j’entends dire que les mairies annexes de Saint-Servan ou Paramé pourraient être cédées, c’est n’importe quoi, il faut arrêter avec ça ». En revanche, certains terrains de la Ville, comme ceux abritant les services techniques dans la zone industrielle sud seront vendus. Et les dits services rapatriés un peu plus loin, près de la déchetterie.
* On l’appelle Hydro (ou école de la marine marchande) car l’école nationale supérieure maritime (ENSM) est l’héritière de l’école d’hydrographie fondée par Colbert. Il existe 4 « Hydros » en France. 200 élèves fréquentent celle de Saint-Malo.