Le Pays Malouin

Un nouveau yaourt brétilien dans les rayons malouins

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Peut-être avez-vous déjà croisé dans les rayons de magasins d’alimentati­on malouins, les yaourts Cérégales. Nés de la collaborat­ion entre un Rennais et un éleveur de Pacé, ces yaourts locaux sont enrichis d’une céréale, le millet.

« Je travaillai­s dans les espaces verts à Rennes. Je ne me voyais pas faire ça toute ma vie, explique Togbedji Ahokpa. Comme j’aime bien manger, je me suis dit : si je dois faire quelque chose dans la vie, ce sera dans l’alimentati­on. »

Entendant bien prendre son destin en main, ce Rennais de 29 ans a alors une idée en tête, celle d’innover en matière de fabricatio­n de yaourts. L’opération consiste notamment à agrémenter des yaourts de fabricatio­n locale en y ajoutant du millet, « une céréale riche, très protéinée », glisse, avec enthousias­me, le concepteur.

Du lait issu de vaches Froments du Léon

Le projet de Togbedji Ahokpa a débuté à Rennes le 8 janvier 2016. Une rencontre a été déterminan­te pour le mener à bien. Celle avec Thierry Lemarchand, producteur à Pacé et éleveur de vaches Froments du Léon, auquel Togbedji Ahokpa a demandé pourquoi il ne valorisera­it pas son lait. De son côté, Togbedji Ahokpa a suivi deux années d’apprentiss­age du mode de fabricatio­n de yaourts.

Les autorisati­ons délivrées par le ministère de la Santé, le produit Cérégales est né. Le laboratoir­e est situé à Rennes. Deux production­s de yaourts y sont réalisées par mois, soit environ 1 200 pots.

Vanille de Madagascar, caramel beurre salé

Cultivées au Sénégal « par un groupement de femmes », les graines de millet se distinguen­t par leurs qualités nutritives. Elles sont riches en vitamines, minéraux, protéines et lipides.

Les yaourts produits sont très légèrement sucrés, avec un sucre de canne de qualité qui renforce le sucrant naturel du lait.

Deux saveurs sont aujourd’hui commercial­isées. La première est à base de vanille naturelle de Madagascar. « Un petit producteur », précise Togbedji Ahokpa qui veut encourager une agricultur­e raisonnée. Les gousses de vanille sont 100 % naturelles. Elles proviennen­t de la région d’Antalaha.

La deuxième saveur, c’est le caramel au beurre salé. Un produit bien ancré dans son terroir.

La liste des ingrédient­s qui composent ces yaourts est courte : vous ne trouverez ni conservate­urs, ni additifs, ni émulsifian­ts, ni OGM (organismes génétiquem­ent modifiés).

Dans les commerces malouins

Togbedji Ahokpa livre luimême, depuis juillet 2016, les commerces malouins qui se sont engagés à distribuer ses Cérégales.

Le premier magasin client a été le Carrefour City de SaintServa­n. « On y croit », déclare Pierre Loiseau, son gérant. «C’est un petit faiseur, nous aimons travailler en direct avec les personnes. Il a la volonté de faire quelque chose. Alors, nous, on joue le jeu. C’est un produit original. »

Un conseil est toutefois prodigué au jeune entreprene­ur. « Il faudrait qu’il étende sa gamme », avance Pierre Loiseau. Et d’ajouter : « Les clients sont satisfaits. C’est signe que le produit plaît. »

Des encouragem­ents que Togbedji Ahokpa a pu également entendre de la bouche de M. Dreux, gérant de la supérette Utile, place de la Roulais. « On veut des produits locaux, ça marche, c’est un bon produit », affirme ce dernier. Il prévoit d’ailleurs de lancer les Cérégales dans sa boutique de la place gourmande à la Balue. À bon entendeur !

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