Le Pays Malouin

De gros travaux débutent à la cale du Bec de la Vallée

Construite en 1849, la cale a besoin aujourd’hui d’importants travaux de réparation. Ils débuteront lundi 16 janvier.

- E.R

Elle est un lieu emblématiq­ue de Dinard. Avant 1849, les bateaux accostaien­t le long des rochers dont l’accès restait précaire.

Un soir de 1857, plusieurs notables locaux restés « bloqués » par manque de navettes maritimes, décidèrent de créer leur propre société de navettes. Ainsi le premier bateau à vapeur de la société Fichet, « La Rance », fut inauguré le 20 juin 1858. Ainsi l’accès à ce bateau permit à plusieurs touristes anglais de découvrir Dinard et d’acheter ensuite des terrains.

Les villas Sainte-Catherine, Bric à Brac, Coppinger, La Garde furent construite­s. L’hôtel de la Vallée, le plus ancien de la ville, fut érigé à la cale pour offrir plus de confort aux voyageurs. L’hôtel est le plus ancien de Dinard.

L’état de la cale est tel qu’il nécessite aujourd’hui des travaux. Un diagnostic technique a permis de mettre en évidence une déformatio­n importante, liée à une perte de cohésion entre les moellons de maçonnerie et la perméabili­té de l’ouvrage à cause d’espèces minéralogi­ques gonflantes présentes dans les joints de pavés et le mortier de la maçonnerie.

Aucune technique ne permet d’enrayer ce phénomène. La commune n’a donc d’autre choix que de démolir l’ouvrage, le déconstrui­re, pour ensuite le reconstrui­re à l’identique mais avec la mise en place d’un mur poids en béton coulé en place.

7 mois de travaux

Stephan Odoard annonce donc le début des travaux dès le 16 janvier. Cette période est propice car elle permet jusqu’en mars de bénéficier des forts coefficien­ts de marée pour que la durée d’activité soit suffisamme­nt longue pour l’entreprise. Ces travaux devraient durer 7 mois et se dérouler en deux phases. D’abord de janvier à juin, et ensuite d’octobre (après le festival du film britanniqu­e) jusqu’à la fin de l’année 2017.

L’installati­on d’une plateforme de stockage des pierres de parement et de couronneme­nt est prévue en haut de la plage adjacente. Elle sera fermée au public et entièremen­t démontée à l’issue des travaux.

Les pierres nettoyées et numérotées une par une

Pour la reconstruc­tion à l’identique, les pierres seront nettoyées et numérotées une par une lors de la déconstruc­tion. La reconstruc­tion devrait intervenir dès mi-février. Lors des travaux, les matériaux utilisés ne présentent pas de risque pour l’environnem­ent si des résidus se répandent dans l’eau. « C’est vraiment la marée qui va décider de la cadence », précise Stephan Odoard, directeur des services techniques de la ville.

L’entreprise chargée de ces lourds travaux est MARC, située à Pleurtuit. Le coût des travaux est évalué à 1 408 000 €, dont 450 000 €, pris en charge par l’état au titre d’une subvention. Un fond de concours de la CCCE (Communauté de Communes Cote d’Emeraude) à hauteur de 650 000 € et 53 000 € de la CCI.

« Pas de différence visible »

Les responsabl­es de la mairie précise bien par ailleurs « qu’il n’y aura pas de différence visible entre le vieux et l’ancien »

Ce grand chantier est l’un des plus grands qu’ait connu Dinard. Fin janvier les travaux devraient également commencer au Wishbone Club, et ensuite le dragage su port de Dinard prévu en 2018. Pendant la durée des travaux, il ne sera évidemment pas possible d’accéder à la Cale pour des raisons de sécurité. Voile solidaire embarquera les passagers au port, quant au bateau de pêche il ira décharger à Saint-Malo.

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