Les usagers des mouillages du Vallion sont inquiets
La zone de mouillage du Vallion est-elle menacée ? L’envasement de la Rance rend l’accès aux bateaux de plus en plus difficiles. Un site privilégié qu’il faut absolument préserver et que ne veut pas voir disparaître le président de l’association des usagers des mouillages du Vallion, Vincent Martinez.
Habituellement en début d’année, l’assemblée générale de la CUMV (commission des usagers des mouillages du Vallion) s’est tenue en décembre 2016. Cette association, créée en 1990 par un groupe de Jouannais compte aujourd’hui 90 membres « qui possèdent un mouillage » précise Vincent Martinez à la présidence depuis 2015.
Le but de l’association et de gérer la zone de mouillage, « mais pour tout ce qui est estrans, grèves, cela relève de la police municipale. »
L’espace de navigation se réduit
La principale préoccupation de l’association reste l’envasement de la Rance « qui est préjudiciable autant à l’environnement qu’à la navigation, dont l’espace se réduit. » Un envasement évoqué par plu- sieurs communes et associations, notamment lors d’une réunion courant novembre en mairie de Plouër- sur- Rance. « Pour les bateaux quillards, naviguer jusqu’à l’écluse du Châtelier devient compliqué, et que dire du bras de Châteauneuf qui se resserre de plus en plus et n’est quasi plus navigable » .
La plage du Vallion semble elle aussi particulièrement sensible « puisqu’elle s’envase rapidement. » Cette situation d’envasement a été évoquée lors de différentes réunions avec EDF et le cabinet Parmenion, car le fonctionnement du barrage a des incidences. Notamment les points bas, « et la durée des étales qui a un fort impact sur l’envasement. »
28 cm de vase en 15 ans !
L’association Rance Environnement, sous la présidence de Germaine Guilloux, met en cause le fonctionnement de l’usine marémotrice. 50 000 m³ de sédiments se déposent chaque année dans la Rance. Une situation qui a d’ailleurs conduit la commune jouannaise à faire l’investissement d’un tapis de plage, à l’essai, « pour permettre une mise à l’eau des annexes dans de meilleures conditions. » Posé sur la vase à titre expérimental sur une longueur de 15 mètres, « il a don- né satisfaction. Nous l’avons retiré pour l’hiver car le risque était de le voir disparaître. Comme d’ailleurs des plaques aluminium, qui avaient été déposées il y a une quinzaine d’années en tête du ponton, et qui aujourd’hui ont disparu sous 26 à 28 cm de vase en 15 ans. » C’est le constat alarmant d’un relevé effectué en fin d’année.
Le ponton se fragilise
Le ponton marque lui aussi des signes de fatigue. « Depuis une trentaine d’années, ils sont rongés par le temps, notamment ceux qui sont le plus en aval. » Mais un signe d’espoir se profile, l’adjoint François Gueguen a fait part « qu’il va resoumettre en réunion de conseil municipal la nomination d’un bureau d’études pour le ponton. » Deux pos- sibilités sont envisageables : « profiter du dossier pour le prolonger. Ceci demande plus de temps et risque de ne pas aboutir. Ou alors le reconstruire à l’identique, donc plus rapide. »
Sur le tablier du ponton, il a été procédé à la pose d’un tapis de plage de 35 mètres pour des raisons de sécurité, « glissance, blocage des pieds des enfants ou adultes entre les