Le Pays Malouin

« Dinard n’a pas les moyens d’avoir 4 ou 5 listes »

- Sa. S

Erwan Devèze fut l’un des premiers à quitter ses fonctions à la mairie de Dinard. L’ancien directeur de cabinet de Martine Craveia-Schütz fut également le premier, il y a tout juste un an*, à prédire des élections anticipées.

Alors, visionnair­e Erwan Devèze ?

Je suis surtout très heureux pour Dinard. Et en particulie­r pour les agents de la ville qui ont traversé une période très compliquée. Maintenant, ces élections anticipées sont tout sauf une surprise. Et surtout, c’est un passage nécessaire. La mairie ne pouvait plus continuer à fonctionne­r ainsi avec autant d’acteurs de la société civile contre elle.

Vous n’avez jamais cessé depuis votre démission, il y a deux ans, de suivre et commenter la vie dinardaise. Serez-vous candidat ?

Non. Comme je l’ai déjà dit, je ne cherche pas à me faire élire. En revanche, je me soucie de l’intérêt de la ville et je veux contribuer à créer une vraie dynamique. Donc oui, je vais prendre part à la campagne. Ce qui m’importe, c’est que Dinard reparte. Il y a beaucoup de dossiers à régler au plus vite.

Vous avez fait le choix de qui vous soutiendre­z ?

Je regarde qui fait quoi. Je rencontre beaucoup de gens, ça ne date pas d’hier. Mon choix suivra plusieurs critères : il faut des gens qui ont une compétence profession­nelle, disponible­s, bienveilla­nts, ouverts d’esprit et prêts à la concertati­on. Mon souci, c’est qu’il y ait le moins de listes possibles à se présenter. Dinard n’a pas les moyens d’avoir 4 ou 5 listes.

Ça semble mal parti… Je le regrette. C’est tout simplement une question de ressources humaines. 4 listes avec 33 noms, ça fait 132 personnes. Je suis désolé, il n’y a pas 132 personnes à Dinard qui ont la compétence et l’expérience pour mener à bien cette mission. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans une situation de crise. Il faudra être opérationn­el dès le lendemain de l’élection. Il faudra appeler Eiffage, mettre tous les partenaire­s de la Ville autour de la table sur des dos- siers importants, etc.

Il faut donc des candidats expériment­és ?

Pas seulement. Il faut un mixte entre des candidats qui ont une expérience profession­nelle, politique, de la ville, mais aussi de nouvelles personnes, si possibles plus jeunes. Le rassemblem­ent ne se limite pas à la politique, il va beaucoup plus loin. Il va falloir qu’à Dinard, on apprenne à travailler ensemble. « On », c’est les commerçant­s, les partenaire­s de la ville, les acteurs économique­s, les agents… Il faut vraiment insuffler cette nouvelle dynamique, c’est l’un des enjeux de demain, pour ne pas dire l’essentiel.

N.B. Précisons que cette interview d’Erwan Deveze a été réalisée jeudi 26 janvier ; il n’est pas exclu qu’il ait fait évoluer sa position depuis.

* Lire Le Pays Malouin du 11 février 2016.

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