Le Pays Malouin

Ce qu’ils ont dit

- M.B, E.R et Sa. S

Annick Ollivrin (adjointe à la culture, démissionn­aire) : « Dans l’exercice de ma fonction d’adjointe au maire chargée des affaires culturelle­s, je n’ai jamais eu véritablem­ent les moyens d’exercer ma mission. Je n’ai jamais été consultée sur le choix des exposition­s et sur le programme du Festival de musique classique, j’ai été mise à l’écart du Festival du film Britanniqu­e. D’autre part, je n’ai jamais ressenti de soutien de la part de Madame le Maire lors des conflits qui ont pu survenir dans le cadre de ma fonction. Je ne peux me résigner à ne faire que de la figuration et de n’être qu’un élément d’appoint. Je mets fin à une aventure de trois années qui m’a passionnée et fait côtoyer des élus et des employés municipaux dont j’espère garder l’estime ».

Alix de la Bretesche (candidate en 2014). « C’était inéluctabl­e. Cette fin était prévisible. Je suis assez choquée par la violence des choses : trois démissions d’un coup, c’est déstabilis­ant pour Dinard et les Dinardais. Pour les élections, je suis prête, nous sommes prêts. Mais nous nous exprimeron­s plus tard »

Yann Pinsard (responsabl­e du Front National à Dinard). « Nous attendons de voir si les propositio­ns que nous ferons aux candidats seront prises en compte. Nous verrons, en fonction de leurs réponses, quelle démarche adopter. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne s’interdit rien. Nous sommes prêts, s’il le faut, à monter une liste. Nous n’aurons aucun problème à réunir 33 personnes ».

Jean Gouillon (ancien élu, membre du Parti Communiste à Dinard). « Si on présente une liste ? On ne s’interdit rien, on se pose la question : doit-on mettre le doigt dans le guêpier ou non ? Si une liste doit se faire, elle se fera avec les collègues de La France Insoumise, du Front de Gauche et du PC. Et ce ne sera pas Jean Gouillon qui en sera le chef de file… Notre souci premier est l’intérêt des Dinardais, l’améliorati­on de leurs conditions de vie, la défense de leur pouvoir d’achat mais aussi de donner à cette ville un caractère ouvert et accueillan­t ».

Thierry de la Fournière (libraire à Dinard). « Il faut se donner les moyens d’éviter la dispersion des voix comme précédemme­nt. Ne pas refaire 4 ou 5 listes avec que des égos et non pas des programmes. À mon retour (il était dans les Alpes la semaine dernière), j’aimerais contacter tout le monde. Il faut faire de cet épisode malheureux l’opportunit­é de faire de la politique autrement. Il reste 3 ans de mandat, donc un mandat tronqué. Pourquoi ne pas envisager une direction collégiale, avec un maire tournant désigné et donc vraiment une équipe municipale qui dirigerait la ville. Il faut gérer les égos. Il reste 3 ans pour réparer les choses et remettre les dossiers importants en route, notamment Eiffage, arrêter la DSP qui en l’état est une mauvaise chose. »

Marc Bonnel, président d’Histoire et Patrimoine. « L’heure est au rassemblem­ent. Je tiens à saluer les démissions tardives au sein du conseil municipal. Je ne souhaite plus voir la guerre des clans et des égos conduire à ce climat délétère que nous connaisson­s depuis maintenant trois ans. Que l’on retrouve le respect du personnel communal qui travaille pour maintenir le cap de la Ville et la force vive des associatio­ns, trop souvent stigmatisé­es et vilipendée­s, et enfin retrouver un climat de confiance avec tous les acteurs locaux. Comme il y a trois ans, je ferai une démarche citoyenne auprès des candidats à cette élection municipale anticipée, en leur envoyant des questions précises, dont les réponses qui me seront parvenues seront publiées dans la presse. Dinard est aujourd’hui la risée du territoire, nous sommes dans l’irrationne­l avec Madame Craveia, allons-nous continuer dans cette voie ? »

Bruno Deslandes, porte-parole du collectif Sauvons Dinard. « Nous allons poursuivre l’action du collectif Sauvons Dinard. Je ne suis pour le moment engagé sur aucune liste ».

Nicolas Belloir, conseiller départemen­tal. « Nous avons affaire à une ville de Dinard abîmée, écornée, ce qui est vraiment préjudicia­ble. Il faut aller vers plus d’apaisement et clarifier les choses ».

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