Le Balcon d’Émeraude au coeur des débats
Le Balcon d’Émeraude est un lieu d’exception, le premier coup d’oeil en rentrant à Saint Briac, on ne s’en lasse jamais ! « Le travail qui s’engage aujourd’hui a pour objectif de faire de ce belvédère un lieu touristique et de promenade à la hauteur de la qualité du site », annonce la rapporteuse du projet, Agnès Le Hégarat.
907 000 € de travaux
La proposition d’aménagement comporte des orientations simples, fondées sur : La mise en place prioritaire des cheminements doux, pour piétons et vélos sous forme d’un espace partagé d’une largeur égale à l’espace qui serait réservé aux voitures ; une réduction de la circulation à 30 km/h par le fort rétrécissement de la chaussée ( « 5,50m de large comme Saint-Lunaire l’a fait à Longchamp » ) et la création de cet espace dédié piétons/ vélos ; la mise en place d’un véritable bel- védère face au Cap Fréhel, à l’archipel des Ebihens et à l’estuaire du Frémur ; un dégagement visuel depuis le jardin Armel Beaufils, vers là aussi le Cap Fréhel, l’archipel des Ebihens et l’estuaire du Frémur ; une préservation des balustrades « qui apportent au balcon sa signature si particulière, ainsi que l’a déjà indiqué l’architecte des Bâtiments de France (ABF) » . Les travaux à effectuer sont estimés à 907 000 € TTC.
Les Briacins approuvent
Bernard Laloux, conseiller municipal de la minorité, propose de prolonger la réflexion : « C’est un projet qui nous engage pour 30 ans. On devrait montrer un peu plus d’ambition. Pourquoi ne pas faire passer la route au fond du jardin de la Roche Rouge pour agrandir l’esplanade ? Et pourquoi ne pas stationner des deux côtés face au golf ? »
« Le déplacement du stationnement de l’autre côté de la route est une exigence de l’ABF. Le contournement routier du jardin de la Roche Rouge entraînerait un élargissement très conséquent de la chaussée dans les virages et nécessiterait des travaux importants pour stabiliser le substrat qui a comblé l’ancienne piscine. Le surcoût serait prohibitif. Au moins 33 % ! » , répond le maire, Vincent Denby-Wilkes. « De plus, le projet tel qu’il est présenté a reçu l’approbation quasi unanime des Briacins qui en ont pris connaissance », ajoute Agnès Le Hégarat.
À noter aussi, l’intervention de Pierrick Bernier (minorité) : « Puisqu’on parle priorités d’aménagement, l’entrée de Saint-Briac en venant de Saint-Lunaire par la route côtière, mériterait aussi qu’on s’en occupe. Tout semble laissé à l’abandon et souffre de la comparaison avec la commune voisine » . « Ce n’est pas à nous d’intervenir mais au Conseil départemental », répond l’adjoint Denis Lemonnier.
Au final, le conseil confirme l’intérêt du projet et autorise le maire à déposer le permis d’aménager par 14 voix pour et 4 contre (la minorité).
Dans la foulée, le conseil vote les demandes de subvention afférentes (Dotation d’équipement des territoires ruraux et réserve parlementaire du sénateur) par 14 voix pour, 3 contre et 1 abstention (Bernard Laloux). « Dommage que le conseil n’ait pas été aussi volontariste pour rechercher des subventions pour le Nessay », commente Caroline Gandais, de la minorité. « Les montants ne sont pas les mêmes », s’insurge le maire.
La parole au public
Françoise Saulais regrette que « le public n’ait été informé que le matin même de la tenue et de l’ordre du jour du conseil alors que les sujets traités étaient très importants » . Le maire déplore ce retard et présente ses excuses.