Le Pays Malouin

Menaces de mort sur Facebook

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C’est un inquiétant message que ce gendarme reçoit sur son compte Facebook, le 19 janvier 2016 : « Décapitati­on en cours de tes enfants non négociable ». Le contexte particulie­r de cette période deux mois après les attentats de Paris -, la profession du destinatai­re et le contenu du message menaçant des proches, conduisent le militaire à déposer une plainte.

Un canular

Le lien est rapidement fait avec une amie de sa belle-soeur, habitant à SaintMalo. Entendue en garde à vue le 2 février suivant, elle reconnaît l’envoi du message malveillan­t, mais parle d’un canular qu’elle a aussi adressé à d’autres. Le message aurait dû, selon elle, être modéré par Facebook.

La trentenair­e ne s’est pas présentée au tribunal, le 2 mars. Ce qui n’a pas aidé à cerner ses griefs à l’encontre du gendarme, bien loin d’être clairs. Si elle savait qu’il a deux enfants, elle ne l’avait aussi plus vu depuis des années.

De son audition de l’an dernier, il est toutefois ressorti un ressentime­nt (ancien) envers l’autorité et les services de santé. Une expertise psychiatri­que a, en outre, détecté des troubles du comporteme­nt, une dangerosit­é éventuelle et une altération de son discerneme­nt.

3 mois de prison avec sursis

Ces troubles n’excusent certes pas tout, la prévenue étant « consciente du tort qu’elle causait », estime le parquet. En répression, le tribunal a condamné la messagère malveillan­te à 3 mois de prison avec sursis et prononcé la confiscati­on des scellés. Elle devra aussi verser la somme de 1 350 euros à sa victime.

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