Les risques du numérique
Vendredi 3 mars à 20 h, à l’Espace Delta, Marie-Paule Dahirel et le Docteur Morillon, pédopsychiatre de l’hôpital de Saint-Malo proposaient une conférence autour de la thématique des réseaux sociaux, du numérique et des écrans. Les atouts mais surtout les dangers étaient au coeur des préoccupations et des propos ce soir-là.
Dangers multiples
Si les avantages indiscutables des nouvelles technologies sont indiscutables, les dangers sont multiples et d’autant plus grands : la cyberdépendance, le harcèlement, l’accès très précoce à une sexualité dégradante et souvent malsaine, l’impact sur la santé, le risque de mauvaises rencontres, l’effet destructeur d’un mauvais usage sont autant d’effets pervers qui peuvent survenir.
Des études prouvent les conséquences négatives de l’utilisation des écrans chez les jeunes enfants : « Des problèmes de langage, des problèmes de scolarité, l’obésité, le manque de sommeil chez les ados », prévient le Docteur Morillon.
Concernant le sommeil, le professionnel explique que le corps sécrète naturellement de la mélatonine dès la tombée du jour, qui est l’hormone de l’endormissement. Aussi l’utilisation des écrans empêche le bon déroulement de l’accès au sommeil. « Ce sont des tueurs de mélatonine », avertit le médecin en désignant les écrans. Cette fatigue engendrée par le manque de sommeil, entraîne une baisse du système immunitaire.
« La pornographie est un problème très préoccupant »
La violence est multiple et toutes les études préviennent que des enfants exposés à la violence ont de très forts risques de développer eux-mêmes des comportements violents. Cet avertissement vaut essentiellement pour les jeux vidéo, auxquels souvent les jeunes enfants accèdent alors que l’âge indiqué est de 16 ou 18 ans. « La pornographie est un problème très préoccupant » explique aussi le docteur Morillon. L’accès très précoce d’enfants dès 6 ans à des images représente un véritable traumatisme avec « une sexualité compulsive, sans tendresse, sans amour, avec des femmes souvent un peu forcées. Pour certains, ce sera le seul modèle. C’est un problème qui nous préoccupe de plus en plus. Une promotion de conduite à risque », s’inquiète le psychiatre.
Au cours de cette conférence chacun pouvait intervenir et curieusement ce sont les enfants présents qui sont intervenus le plus souvent, faisant remarques les comportements agressifs ou dépendants qu’ils ont pu déjà constater, conscients de la nocivité de ces pratiques. L’un d’eux rappellera assez justement que ce soir-là « on parle des dangers en les utilisant », mettant en exergue la nécessité de recourir aux technologies numériques pour animer le débat.
Après le grand succès remporté auprès des publics briacin puis lunairien par son clin d’oeil à Raymond Devos, le groupe Délires de lire renoue avec sa formule consacrée d’un choix de textes d’écrivains plus ou moins connus, se rapportant à un thème fédérateur.
Cette fois-ci, il nous propose une sélection illustrant sous les formes les plus imaginatives l’odorat, le goût, l’ouïe, la vue et le toucher, intitulée « Palette des sens ». Des pages savoureuses à n’en pas douter, aux parfums de d’émotions esthétiques et littéraires, de poésie comme d’humour.
Au total, une quinzaine d’extraits empruntés à une dizaine d’auteurs aussi différents qu’Alphonse Daudet, Raymond Queneau, Philippe Delerm, Daniel Pennac, et même le fantaisiste Jacques Bodoin, parmi les plus célèbres. Des lectures à une ou plusieurs voix. De quoi se régaler les oreilles par un dimanche d’hiver que la météo annonce plutôt maussade.
Ce dimanche 12 mars, 17 heures, Presbytère de SaintBriac. Durée 1h30 environ. Entrée libre.