Le Pays Malouin

« Sans ma clientèle fidèle, j’aurais déposé le bilan »

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Les travaux se terminent, aux Talards. Un certain nombre de commerçant­s ont ’tiré dur’, depuis septembre dernier. Nous avions rencontré Eric Carré, du salon de coiffure du même nom, il y a quelques mois. Il fait le point aujourd’hui.

« On est contents que le quartier de la gare soit refait, c’est un fait, ce n’était pas du luxe. Mais on déplore d’avoir été très peu soutenus pendant cette période », lance Eric Carré. Rencontré au mois de décembre, alors que les travaux du boulevard avaient commencé depuis deux mois, il faisait part, au même titre qu’un certain nombre d’autres commerçant­s des difficulté­s qu’engendraie­nt les travaux pour leurs commerces. En ce qui le concerne, il avait entrepris de vendre son salon alors même que les travaux commençaie­nt pour sept mois ; le compromis de vente qu’il avait signé avait alors été annulé… Il a donc différé la vente de son salon. « Je le remettrai en vente lorsque ce sera fini », précise-t-il.

En attendant, alors que le boulevard prend son nouveau visage, il regrette que la Ville ne fasse pas de geste pour les commerçant­s. « Sur une taxe foncière de 1800 euros, elle aurait pu être prise en charge par la Ville en déduction au prorata de la durée des travaux. Une cliente m’a dit que ça s’était fait à Rennes et à Saint-Brieuc », rapporte-t-il. « Ou bien nous faciliter la tâche au niveau de l’accessibil­ité en permettant un enrobé jusqu’au niveau de nos commerces », renchérit-il. Il regrette aussi que le maire ou les élus ne soient pas passés le voir…

Emmanuelle, au salon à ses côtés, sourit en regardant les larges trottoirs qui ont fait leur apparition devant les devantures. « Au moins, je n’ai plus à laver le salon trois fois par jour ! La poussière entrait partout et recouvrait tout », lance-t-elle. Si globalemen­t, l’activité reprend doucement, l’équipe du salon Eric Carré - il a donné son nom à son salon en 2000, s’étant distingué dans la haute coiffure, le conseil en image - cela n’a pas été sans peine. « Sans la fidélité de ma clientèle, j’aurais déposé le bilan », souligne le coiffeur. « Ils ont été chics, vraiment, n’hésitant pas à se garer et à passer par l’arrière ; j’ai vraiment eu un beau soutien de mes clientes et clients ! Et j’en ai même deux qui sont tombés, au moment où il y avait des trous devant le salon ».

Pour lors, et depuis janvier, pour pallier aux travaux, il a mis en place une remise de 20 % les mardis, mercredis et jeudis. Il a décidé de poursuivre cette promotion, en attendant que les choses reviennent complèteme­nt à la normale…

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