Une rencontre qui a fait
Valery Billy-Perreaut a ouvert il y a près d’un an son atelier de création et de confection autour du tartan. Erwann O’Carroll est franco-irlandais et revendique fièrement ses origines. Entre eux, la rencontre ne pouvait que déboucher sur la création d’un kilt.
À l’heure de la Saint-Patrick, nos concitoyens irlandais sont à l’honneur avec leurs valeurs et leurs traditions. Et l’Irlande ce n’est pas seulement une histoire de bière et de musique. Le kilt est aussi un témoin et une preuve de ses origines. Quand, il y a un an, Erwann O’Caroll entend parler de l’atelier de couture qui a ouvert , il voit aussitôt la possibilité de réaliser son projet de porter un kilt à l’effigie de son « clan » irlandais, le « Clan Cian ou Ely O’Carroll ». Un kilt qui, en prime, serait réalisé à Dinard.
Le tartan, un choix d’importance
Mais attention porter un « tartan » (étoffe de laine à carreaux à couleurs, typiques des peuples celtes), cela comporte certaines règles. « Tu dois justifier de ton appartenance à un clan pour porter le tartan. Il y a une charte à suivre », explique Valery Billy Perreaut.
Tous les tartans sont ainsi répertoriés. Erwann et Valery ont donc recherché le tartan du clan « O’Cearbhaill ». Plusieurs modèles existent, présentant des nuances de couleurs à partir d’une base identique. « On a choisi de le personnaliser », s’enthousiasme Erwann. « C’est un peu comme si on le ’customisait’ », en jouant sur les nuances. « Il faut que cela raconte une histoire ».
« Code-barres médiéval »
Sur le tartan on compte entre quatre et six couleurs. Autrefois, leur nombre déterminait le statut social. Plus il y en avait, plus le clan était haut placé dans la hiérarchie. « C’était un peu comme un code-barres médiéval. Il y a aussi différentes couleurs selon que ce soit le kilt familial, de chasse, de cérémonie ou causal, etc. », explique Erwann.
Écossais ou irlandais, le kilt ?
D’ailleurs le kilt, c’est écossais ou irlandais ? Tous les Irlandais ne savent pas que le kilt était porté par les Irlandais avant d’être porté par les Écossais. « Même mon père m’a dit que les Irlandais ne portaient pas de kilt », s’amuse Erwann. Car son père est irlandais et habite à Limerick. « Les militaires irlandais portent parfois le kilt. Les kilts irlandais tirent plutôt sur le vert et les écossais sur le rouge », ajoute le franco-irlandais.