Il faudra rénover la Briantais, mais quand ?

Depuis quelques semaines, un bruit circulait à propos du château de la Briantais : un plafond de la célèbre bâtisse se serait effondré…

Une rumeur à laquelle JeanMichel Le Pennec, adjoint au patrimoine, tord le cou : « Aucun plafond ne s’est effondré. Simplement, il est vrai qu’il y a quelques semaines, nous avons constaté que des morceaux de plâtre étaient tombés dans la grande salle. Un incident sans doute lié aux contraintes thermiques auxquelles est soumis le bâtiment, sachant qu’il pouvait parfois être chauffé, lorsque des expos s’y tenaient par exemple, mais aussi rester tout l’hiver dans le froid ».

Une fermeture pour préserver le bâtiment

L’élu pense qu’un amalgame s’est créé dans l’esprit de certains, avec cet incident et le fait que la Briantais est désormais fermée aux associations. « Sauf que cette fermeture n’est pas liée à cet incident. C’est une décision que la Ville a prise en début d’année, dans le but de préserver le bâtiment ».

Par le passé, les services de la Ville avaient en effet constaté que lorsque le bâtiment était ouvert à des associations, pour y organiser diverses manifestations, il était arrivé qu’un vélux reste ouvert [laissant la pluie couler dans la bâtisse] ou qu’une porte n’ait pas été fermée par exemple. « Nous avons donc décidé en début d’année que les expos qui se déroulaient dans ce bâtiment, seraient désormais accueillies dans le 4e lieu à la Grande Passerelle. Seules les manifestations qui avaient été programmées avant cette décision ont pu se tenir à la Briantais ». Des expositions ont ainsi eu lieu en février et mars dernier.

La chute de plâtre s’étant produite quelque temps après, certains ont pu penser que cela était plus grave, comme la chute d’un plafond par exemple, et que c’est cela qui motivait la fermeture du lieu. Jean-Michel Pennec est cependant catégorique : « Cette chute de plâtre ne remet absolument pas en cause la structure du bâtiment ».

2 millions d’euros de travaux nécessaires

La Ville tient donc à préserver la Briantais. Car le bâtiment a besoin d’un sérieux lifting : « La toiture notamment est à remanier. On a aussi constaté que certains plafonds étaient soufflés par endroits. Mais ce genre de travaux, si on veut bien les faire, cela représente environ 2 millions d’euros. Ils ont été inscrits dans notre plan pluriannuel, mais c’est vrai que ce n’est pas une priorité à court terme ».

L’élu en profite pour anticiper d’autres éventuelles rumeurs, de vente du bâtiment par exemple : « La Briantais, comme la tour Quic en groigne ou la Halle au blé, qui nécessitent aussi d’importants travaux, resteront propriété de la Ville. »

Nicolas EVANNO