Le Pays Malouin

En 2019 si les élus le veulent

Les 63 communes pressentie­s pour intégrer le futur parc naturel régional Rance-Côte d’Émeraude sont invitées à voter une délibérati­on d’intérêt pour le projet avant le 15 juin. Mais d’autres démarches seront encore nécessaire­s.

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Territoire Rance Côte d’Emeraude.

Tel sera son nom s’il voit le jour. Pour l’instant, il épouse les contours de 63 communes et est à cheval sur deux départemen­ts, l’Ille et Vilaine et les Côtes d’Armor, ce qui n’est pas courant chez les parcs régionaux. Il sera le 3e de Bretagne après ceux d’Armorique et du Golfe du Morbihan et probableme­nt le dernier car les parcs régionaux n’ont pas vocation à couvrir l’hexagone entier qui en abrite 51. Un critère commun : ce sont des sites remarquabl­es.

2019.

Si tout va bien, ce sera l’année de sa création espère son président, Didier Lechien, maire de Dinan, qui a succédé à Charles Josselin, initiateur du projet dès 2008. 11 ans pour créer un parc naturel régional, il paraît que ce n’est pas si long que cela. Jeudi, les 63 maires des communes concernées étaient invités à découvrir où en est ce dossier. Ensuite, les conseils municipaux ont jusqu’au 15 juin, pour manifester un vote d’intérêt à ce PNR.

L’intérêt d’un PNR

Le PNR a pour but de protéger et de dynamiser le site qu’il couvre. « Le territoire Rance Côte d’Emeraude partage un patrimoine naturel, paysager et culturel à valoriser. Il ne s’agit en rien de mettre ce cadre de vie sous cloche mais, au contraire, de promouvoir nos richesses locales pour le développem­ent touristiqu­e, l’économie et l’emploi. Quand le PNR du Golfe du Morbihan a été créé, les chefs d’entreprise avaient des réticences, ils sont aujourd’hui les plus enthousias­tes. Rance-Côte d’Émeraude va devenir un territoire d’expériment­ations et de développem­ent. Certains produits locaux porteront la marque du PNR comme label de qualité », donne en exemple Didier Lechien. Argument sonnant et trébuchant : Un euro investi dans le parc, déclenche en moyenne 5 à 6€ de subvention­s émanant de la Région, de la France, voire de l’Europe.

Si les élus ne sont pas intéressés.

Si une majorité de communes votre contre la délibérati­on d’intérêt, dans les semaines à venir, le projet tombe à l’eau, estime Didier Lechien. Mais il est confiant : « Le PNR permet de rapprocher les territoire­s de Saint-Malo et Dinan, un souhait que l’on entend formulé depuis des années. D’autre part, la Région soutient ce projet et l’État s’y est également engagé. »

Charte.

Elle est presque achevée et sera transmise à la Région qui, si elle la valide, la soumettra ensuite à l’État puisque c’est le gouverneme­nt qui décide la création des parcs naturels régionaux. Mais il restera encore à mener une enquête d’utilité publique. C’est ensuite qu’interviend­ra le vote d’adhésion des communes. C’est pour cela qu’il faut encore près de deux ans pour aboutir à la création de ce PNR.

Villes portes, du parc villes

Saint-Malo, située en dehors, sera néanmoins ville porte du PNR. Et Dinan et Dinard en seront les villes du parc. Quant au périmètre, « il pourrait être revu à la marge, certaines communes étant déçues de ne pas y figurer. Mais il faut bien des limites et une cohérence géographiq­ue et territoria­le »

PYG

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