L’incarcération des femmes et des enfants sur les planches
À l’occasion de la Fête de la Bretagne, le Théâtre de l’Enfer, dirigé par Pierre Bannier, propose à Dol, le samedi 13 mai, deux pièces de sa composition : « Moi, Pierre Gilibert, 13 ans, bagnard » et « Derrière les barreaux, visages de femmes ».
L’histoire de la première représentation se déroule en août 1934 durant lequel soixante détenus adolescents de la colonie pénitentiaire de Belle-Ile en mer s’évadent. La chasse à l’enfant s’organise. La France horrifiée découvre alors les conditions inhumaines d’incarcération de ces enfants âgés de 10 à 18 ans. Les journalistes dénoncent avec virulence ce qu’ils nomment « les bagnes de la honte ».
Les élèves de l’atelier-théâtre du collège Saint-Joseph de Cancale interprètent avec force et conviction cette pièce écrite pour eux par leur professeur de français, Catherine Couëllan, et Jean-Pierre Bannier, metteur en scène.
La seconde oeuvre permet à quatre comédiennes du Théâtre de l’Enfer de dénoncer, à travers une écriture poétique et musicale, l’enfermement des femmes. La troupe prend en exemple deux personnages féminins du 18e siècle, dont celui d’une Doloise, qui ont vraiment existé. Elles avaient, dit-on, « perdu leur âme », ce qui leur a valu d’être exécutées en place publique au temps radieux du siècle des Lumières.
Les deux pièces de théâtre « Moi, Pierre Gilibert, 13 ans, bagnard » et « Derrière les barreaux, visages de femmes » seront jouées successivement le samedi 13 mai, dès 15 h, à la salle Saint-Samson de Dol (derrière le collège Saint-Magloire). Libre participation aux frais.