Bagad Judwal : souvenirs du 1er bagad de Dol
La Fête de la Bretagne a donné lieu le week-end dernier à de nombreuses animations : théâtre, concert, marché, exposition, conférence, fest-noz… Et bien d’autres ayant mobilisé le public, à l’image du maire Denis Rapinel qui a trouvé le temps aussi de découvrir les jeux traditionnels bretons installés au pied des remparts.
Afin d’affirmer l’identité bretonne de la ville de Dol, certains de ses notables férus d’histoire régionale y fondèrent en 1961, avec l’aide de quelques jeunes, le bagad Judwal, en hommage à l’ancien roi de Bretagne du même nom. Depuis, cette formation a disparu, mais demeure dans la mémoire de ses anciens membres.
« Nous sommes allés chercher les musiciens du bagad Quic-en-Groigne de Saint-Malo pour nous former à la musique bretonne que nous ne connaissions pas vraiment ; certains ont accepté de venir à Dol pour nous aider à constituer le groupe », témoigne Daniel Gaps, un pionnier du bagad qui a fini par faire des émules.
Au point de défiler dix ans plus tard à Paris, sur les Champs-Elysées, grand moment pour la formation doloise qui en a connu bien d’autres ensuite. Tel celui qui l’avait conduit en 1974 à Berlin, à l’occasion d’une fête franco-allemande.
Autant de souvenirs évoqués lors du repas que les anciens membres du bagad ont eu le plaisir de partager samedi aux 36 chandelles de Roz-Landrieux. « Bien sûr, notre formation se produisait aussi à Dol, notamment durant les fêtes commerciales de septembre qui donnaient lieu à un grand défilé de groupes folkloriques divers et variés en provenance souvent de l’étranger ».
À l’époque, le bagad dolois comptait en plus un groupe de danse d’une vingtaine de membres qu’accompagnaient autant de sonneurs et percussionnistes.
Puis, au début des années 80, l’ensemble du groupe a disparu au profit d’une autre formation, uniquement musicale celle-là. Il s’agit de l’actuel bagad An Henternoz qui, encore et toujours, fait valoir l’identité bretonne de la ville de Dol.