Claude Renoult accueille Kamel Daoud à la mairie
Lundi après-midi Kamel Daoud était accueilli à la mairie, où Claude Renoult tenait à rendre hommage au journaliste algérien en présence des médias locaux.
Il y tenait, Claude Renoult. Le maire a ainsi pu exprimer son souhait d’accueillir Kamel Daoud à la mairie, à plusieurs reprises, lors du cocktail de réception, et à l’issue de l’intervention de celui-ci à l’Auditorium, Le combat pour la verité.
« C’est un très grand honneur de vous avoir ici dans ce bureau chargé d’Histoire, je tenais à vous inviter, à vous recevoir dans cet endroit très symbolique de la vie malouine » , a déclaré le maire, Claude Renoult, à l’intention du journaliste et écrivain algérien. Il lui a signifié « l’admiration que nous avons pour vous, pour ce courage que vous mettez à combattre les dérives de ce monde, vous qui avant toute chose, avant d’écrire, avez d’abord à exister » . Et ce, le précise le maire, « dans un contexte particulier » , suite à l’attentat de Londres, où « une des victimes avait des attaches malouines » .
Une première dans une mairie française
Dommage que le maire ait tenu à renchérir : « On n’invite pas tous les invités d’Etonnants Voyageurs, on réserve ce moment-là à des hôtes qui le méritent plus que les autres » … Les autres apprécieront.
Une ’bévue’ dans le même style que l’année dernière, lorsque le maire avait remis la médaille de la Ville à Anthony Doerr (prix Pulitzer pour Toute la lumière que nous ne pouvons voir). Il déclarait que l’écrivain américain avait « d’ores et déjà dépassé de beaucoup ceux qui l’ont déjà reçue » . Balayant ainsi, d’un trait verbal, les mérites d’un Uderzo ou d’un Robin Knox Johnston…
Heureusement, Kamel Daoud, lui, s’est déclaré honoré, et touché. « C’est la première fois que je suis reçu par un maire français dans une mairie : alors je ne l’oublierai pas » , a déclaré l’écrivain. C’est par contre la troisième ou quatrième fois qu’il vient à Saint-Malo dans le cadre du salon Etonnants Voyageurs, et « C’est un moment que j’aime vivre. Je crois que j’aimerais y revenir pour connaître cette ville différemment et encore plus » , a-t-il dit. En attendant, il a remercié « pour l’attention, pour l’échange et la compréhension » , le versant positif de l’altérité, selon lui : « L’autre c’est notre limite, notre frontière, je vous remercie de l’accueillir » .
V.D.