La biodiversité, un enjeu pour l’avenir
Une légère brise anime d’ombres frémissantes les jardins du Centre de promotion sociale agricole. Dans les allées baignées de soleil, par petits groupes, des poignées de jeunes lycéens se déplacent encadrés par leur enseignante Véronique Spech et des stagiaires du centre situé avenue des Palmiers, à Combourg. Ils sont venus de Rennes, du lycée Théodore-Monod, pour les « 24 heures de la biodiversité » orchestrée par Patricia Lebon, coordinatrice des brevets professionnels et responsables de l’Eco Jardin. Un hectare dédié à la flore et à la faune qui a reçu le label Eco Jardin en 2012, renouvelé en 2016. Le seul espace de ce type labellisé sur le bassin malouin. Qui, pour son obtention, « se doit de faire des actions de communication et de valorisation de la biodiversité » , rappelle Patricia Lebon.
1 000 stagiaires par an
Mais la biodiversité (contraction du biologique et de diversité) c’est aussi les êtres vivants, les écosystèmes, les races, les gènes et les variétés domestiques. Deux journées, dont une publique, pour en comprendre les enjeux et l’impor- tance pour l’équilibre de la nature, la protection de l’environnement et la santé. Dans le vaste jardin, les stagiaires du centre, qui en reçoit un millier sur une année pour des stages courts ou de plusieurs mois, ont organisé, pour cette journée dédiée à l’intention des lycéens, des démonstrations dans le cadre de leur projet pédagogique. Marius (15 ans) et Cyril (17 ans) s’intéressent à un composteur rotatif. Mais ce qu’ils ont préféré c’est le plessage.
Une technique ancestrale
César parlait déjà plessage dans la guerre des Gaules, une technique qui consiste « à l’aide de branches que l’on entrelace pour faire des haies pour arborer un jardin », détaille Marius, « et si l’on plante en terre des branches fraîchement cou- pées, comme l’osier » , pour la structure de base de la haie, « ça peut repousser. » Cyril y voit un autre intérêt, « aménager les bords d’une mare à canard. » Hugo, Alban, Clément, en première STAV au lycée, (sciences et technologies agronomie et du vivant) sur les conseils de Valentin, 21 ans, en formation au centre depuis janvier, s’initient à la technique du tressage pendant que les filles préfèrent observer. « Attention, si tu ne les attaches pas avec les liens, ça ne tiendra pas », fait observer Valentin.
L’importance de protéger la nature
Là trône un hôtel insectes, ici un lombricompost, plus loin des démonstrations de matériel agricole animé par JeanPhilippe Bodin, en salle, des expositions, sur la biodiversité du sol, sur les insectes pollinisateurs, une conférence « De la permaculture à la botanique culinaire » animée par Léon Fraboulet du jardin témoin de la biodiversité de Saint-Méloirdes-Ondes. Ici tout ramène à la nature, à la prise de conscience de sa fragilité, de la nécessité de la protéger et de son importance pour l’avenir de l’homme et de la planète.