Le Pays Malouin

Bipolaire, il agresse sexuelleme­nt son ex-femme

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Après 25 ans de vie commune, le mari n’a pas digéré leur séparation. Il s’en est pris à son « ex » le 8 juin à Dol-de-Bretagne.

« Pour moi je ne lui ai pas fait de mal » déclare le prévenu de 44 ans, ancien pompier qui a perdu son emploi en raison de sa maladie. Il s’est rendu dans le commerce de son ex-femme, de laquelle il n’est pas encore officielle­ment divorcé, en milieu de journée et a fermé le magasin à clef avant de se livrer, malgré son refus, à des attoucheme­nts sur elle. « En forçant un peu le truc j’ai voulu lui faire du bien » se défend-il, « je ne l’ai pas agressé », montrant ainsi sa difficulté à reconnaîtr­e la rupture, qui date pourtant de novembre 2016.

Elle décide de signaler l’agression à la police qui convoque l’homme par téléphone. Apprenant la nouvelle, il se rend deux fois au domicile de son ex-femme dans la soirée, lui criant « enlève ta plainte, je vais te tuer ! »

« J’ai pété les plombs, je ne m’en souviens plus »

Devant les juges, l’homme explique qu’il est bipolaire depuis l’adolescenc­e et qu’il a ainsi oublié totalement cet épisode : « J’ai pété les plombs, je ne m’en souviens plus ».

Le prévenu, qui a déjà effectué un séjour dans un hôpital psychiatri­que, insiste en montrant qu’il a pleinement conscience de la nécessité d’être soigné. Il explique également qu’il avait suspendu son traitement depuis plusieurs jours avant l’agression car il n’était pas chez lui. Mais il ne peut non plus retenir ses larmes en parlant de sa femme, avec laquelle il a eu deux enfants : « Je n’arrive pas à décrocher », « je ne veux pas la laisser partir » déclare-t-il, sans réussir à réaliser l’angoisse et la crainte qu’il a suscité chez celle-ci par cette agression. « J’ai hâte de la revoir pour discuter » poursuit-il, montrant qu’il ne semble pas se rendre compte du traumatism­e qu’il a causé à sa femme.

6 mois ferme

Son avocat a souligné, pour tenter de justifier ces propos, que le prévenu, qui exerçait pourtant « un noble métier », faisait au moins preuve d’une forme d’honnêteté personnell­e et souffrait de plus en plus de sa maladie et de sa rupture amoureuse « Pour lui, ça dégringole sans fin ». Mais, au regard de la gravité des faits, les juges l’ont condamné à 6 mois de prison ferme et 18 mois avec sursis ainsi qu’à payer 600 euros de dommages et intérêts.

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