La commune n’en veut pas !
Lors du dernier conseil, les élus ont délibéré sur le Parc naturel de la Rance. C’est la première commune à dire non à ce projet d’envergure.
« Cela ressemble à une délibération peu contraignante et comme une évidence, mais l’adhésion définitive ne sera demandée qu’au second semestre 2018. Si nous votons pour le principe du PNR maintenant, comment justifier un refus dans quelques mois », explique le maire Pascal Bianco, qui ajoute : « Les arguments présentés en faveur du parc ne nous conviennent pas »
Les arguments de la communes
1. Comment croire que le PNR ne sera pas une structure administrative supplémentaire (comprenant 25 à 30 personnes) dans le mille-feuilles administratif que l’Etat s’engage à réduire.
2. L’urbanisme et les règles de protection de l’environnement sont les sujets les plus traités des parcs naturels. Nous sommes cernés de zones de protection et les acteurs qui les gèrent font déjà ce travail. Pourquoi en rajouter ?
3. Le PNR ne couterait pas très cher et c’est surtout la Région qui le financerait. Le projet de Coeur Emeraude parle de 1 à 1,8 million euros/ an pour les PNR récents. Si l’on regarde les effectifs des 51 parcs existants la moyenne est de 25/30 personnes et donc des budgets bien différents. Il aurait été utile de présenter un comparatif de quelques parcs anciens et nouveaux avec leurs chiffres clés comme le demandent d’autres maires. Si c’est la région et l’Etat qui financent c’est toujours l’argent du contribuable donc le nôtre….
4. Il y aurait bien d’autres sujets à aborder comme par exemple l’absence de
Saint-Malo donc de son financement et d’une partie de la Rance autour de La Passagère… L’agglomération de Saint -Malo a dû prendre une délibération en demandant qu’au préalable la question du désenvasement soit traitée. En dépit des progrès réalisés dans ce domaine, ni l’Etat ni la Région et encore moins EDF n’ont avancé le moindre chiffre ni fixé de calendrier.
C’est pourquoi le conseil municipal a voté, à l’unanimité, son désengagement à cette délibération exprimant ainsi clairement son refus de poursuivre l’aventure en l’état…