Le Pays Malouin

Quelle météo cet été sur la Côte d’Emeraude ?

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Cet été, ce sera ciré et bottes ou parasol et maillot de bain ? Éléments de réponses avec le météorolog­ue Sébastien Decaux, spécialist­e du temps sur la côte d’Émeraude, qui nous parle aussi de la sécheresse, déjà bien installée. Horizon dégagé sous 15 jours.

Sébastien Decaux n’est pas voyant mais météorolog­ue. En clair, il ne va pas nous raconter des balivernes en nous promettant un été rêvé jusqu’à la rentrée de septembre. « Les modèles dont je dispose me permettent de me prononcer sur 15 jours », nous expliquait lundi midi le météorolog­ue. Sébastien Decaux annonçait alors « une reprise de la chaleur suivie d’une petite perturbati­on orageuse ». Ce week-end devrait être « un peu moins chaud mais bon ». La semaine prochaine, elle, devrait être « chaude et anticyclon­ique ». Grosso modo, Monsieur Météo prévoit sur la région malouine « du beau temps jusqu’au 19 juillet ponctué de petites dégradatio­ns orageuses mais qui ne seront pas durables ».

Et le reste de l’été ?

On vous le disait plus haut, Sébastien Decaux n’a pas encore cette faculté de lire dans les astres. Ceci étant, des prévisions à une échelle beaucoup plus large, « nationale, voire continenta­le » sont possibles. Fiables « à 60 % environ » selon Sébastien Decaux, elles annoncent globalemen­t « un été qui sera chaud et sec », ponctué de « petits épisodes orageux »

La sécheresse s’installe.

Les pluies de la semaine dernière « ont permis de limiter la casse », selon Sébastien Decaux. Mais pas plus. Les chiffres sont là. Implacable­s. « On finit le mois avec un déficit en eau de 29 %. Sur les 12 derniers mois, 10 sont largement inférieurs à la norme. De 30 à 40 % ». La sécheresse est là et bien là. L’arrivée massive de touristes sur la côte va encore tirer sur les réserves. De nouvelles restrictio­ns paraissent inévitable­s.

Une sécheresse pire qu’en 1976 ?

Le spectre du célèbre été 76 semble planer au-dessus de nos têtes, depuis un petit moment déjà. Va-t-on connaître une sécheresse équivalent­e voire pire qu’il y a 41 ans ? « Non, je ne pense pas », rassure Sébastien Decaux. « Car on a enregistré de juillet dernier au printemps, des cumuls de pluie supérieurs à cette même période qui avait précédé l’été 76 ». Il y a 41 ans, il était tombé en cinq mois l’équivalent seulement d’un mois d’été et pas une seule goutte d’eau de juin à août. « Alors que cette année, il a plu en mai, et en juin un peu aussi ».

Faut-il s’inquiéter pour l’hiver prochain ?

« Les nappes phréatique­s se reconstitu­ent principale­ment en automne et en hiver, grâce à des pluies plus intenses et moins chaudes. C’est une période cruciale. S’il ne pleut pas cet été, ni cet automne, alors là oui, nous serons dans une situation très critique », estime le météorolog­ue. « Si on a le même automne que l’an passé, chaud et sec, ce sera calamiteux ».

Sa. S

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