Le Pays Malouin

Accusée d’avoir dérobé 17 000 €, la caissière relaxée

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Un feu de camionnett­e a eu lieu en ville la semaine dernière, en pleine nuit. L’enquête est en cours de la part de la gendarmeri­e qui n’exclut pas une cause accidentel­le.

Toujours est-il que les sinistres du même genre qui, voici quelques semaines, ont été constatés à Dol, au détriment de six ou sept voitures, étaient bien des actes de malveillan­ce dont les auteurs sont toujours inconnus.

Ces incendies s’étaient déroulés du côté de la rue de Paris, tandis que le dernier en date a eu lieu sur le boulevard Planson, près de la salle du chalet qui a été également endommagée par la camionnett­e en flammes.

La jeune caissière de 24 ans qui paraît devant la justice, est accusée par son employeur d’avoir dérobé la somme de 17 035 € dans la caisse de son supermarch­é, à Dinard. Et cela sur une période de huit mois en 2016. Son employeur a remarqué des anomalies dans la comptabili­té, des différence­s de stock, ainsi que près de 1 200 tickets de caisse invalidés en attente.

Selon l’avocat de la victime, le procédé était clair : la prévenue invalidait les tickets de caisse pour ne pas les inscrire dans la comptabili­té et fournissai­t aux clients des tickets provisoire­s. « Elle se mettait dans les poches la différence constatée, affirme-t-il. Des petites sommes qui, additionné­es, sont grimpées jusqu’à 17 035 € en septembre 2016.

Simple vengeance ?

La prévenue ne se cache pas : elle a délibéréme­nt invalidé un grand nombre de tickets, mais pas dans l’optique de voler la différence. « C’est une vengeance pour ce que le patron m’a fait vivre. Des remarques discrimina­ntes… » explique-t-elle à la barre du tribunal. Son employeur lui aurait fait des remarques déplacées sur son poids, parfois en public. « Je voulais semer la pagaille dans les stocks et les comptes du supermarch­é, pour qu’il y ait une différence avec la réalité. »

Une réponse trop simple aux yeux de la procureur. Selon cette dernière, difficile de croire à l’innocence de la prévenue : « Elle a compris que son patron ne voyait rien et qu’elle pouvait ainsi continuer ».

Des doutes

Malgré tout, des doutes persistent dans cette affaire. Il n’y avait pas de caisse attitrée et tout le monde y avait accès. La vidéo surveillan­ce n’a par ailleurs rien remarqué.

« Comment ferait ma cliente pour se rappeler des montants des tickets annulés pour ensuite prendre la somme correspond­ante ? », demande l’avocate de la défense.

Selon la prévenue, l’employeur n’y serait pas étranger, et tenterait de lui faire porter le chapeau. D’autant plus que son employée n’avait pas l’intention de renouveler son contrat à durée déterminée. « Pourquoi aurait-il demandé un arrangemen­t à l’amiable pour cet incident ? », conclut l’avocate de la défense.

Au vu des doutes existant sur la réalité des vols, la prévenue fut finalement relaxée, et les demandes d’indemnisat­ion de la victime rejetées.

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