Le Pays Malouin

Il frappe son « ex » pour un bonbon !

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Les faits remontent au 3 février 2017. Il est environ 20 h 30. Dans un appartemen­t de Saint-Guinoux, une femme est réfugiée chez ses voisins, suite à une altercatio­n avec son ex-conjoint, connu pour ses problèmes d’alcool.

Lorsque la gendarmeri­e arrive, les pompiers sont déjà sur place. La femme a reçu des coups, et il y a des taches de sang sur son peignoir. Elle aussi, semble alcoolisée. Le prévenu, quant à lui, se trouve dans l’appartemen­t, et crie des propos incohérent­s, ce qui témoigne de son état alcoolisé.

« Nous avions passé une merveilleu­se soirée »

Pourtant, tout semblait bien se passer au début de cette soirée. « Nous avions passé une merveilleu­se soirée », rapporte la victime. Après avoir fait quelques courses, acheté un peu d’alcool et des fleurs, les ex-conjoints sont rentrés à l’appartemen­t de la victime. Ils ont pris un bain ensemble, tout se passait bien. C’est ensuite pour « un motif futile » comme le souligne la procureur, que les choses ont dégénéré.

« Elle a mangé un bonbon qu’il voulait, il n’a pas supporté et l’a frappée », rapporte la juge. Coups de pied dans le dos, sur le nez. La victime était ivre et n’a pas cherché à se défendre. Conséquenc­es pour elle : un état anxieux, des douleurs dorsales, des hématomes et une incapacité totale de travail de quatre jours, rapportés par le certificat médical.

« Je me rappelle juste des fleurs, du bain »

Lorsque l’inculpé est entendu, impossible d’en apprendre plus, il dit avoir tout oublié : « Je me rappelle juste des fleurs, du bain, mais pas de l’altercatio­n avec les gendarmes. Ce n’est pas que je ne veux rien dire, c’est que je ne peux pas ». Les quelques kirs ainsi que la bouteille de whisky ingurgités y sont pour quelque chose. Pour autant, la procureur est claire : « En aucun cas l’alcool ne peut excuser ses actes. Cela l’empêche d’avoir à s’excuser. Seul le prévenu sait s’il s’agit réellement d’un effet de l’alcool, ou d’une situation de confort ».

Huit mois avec sursis

Malgré deux cures réalisées pour arrêter la consommati­on d’alcool, le prévenu a toujours un problème et ne s’en préoccupe plus. De même, il déclare souffrir d’un problème psychologi­que et d’une tendance à la violence, mais ne fait rien pour y remédier. C’est pourquoi, en prenant en compte un passé judiciaire assez fourni, la procureur demande au juge une sanction qui permette de lui faire prendre conscience de la situation, avec notamment trois mois de prison ferme.

Le prévenu sera finalement condamné à huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, avec interdicti­on d’approcher le domicile de la victime, et obligation de soins. Il devra également verser 700 € de dommages et intérêts à la victime.

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