Le Pays Malouin

Ivre, il se glisse dans le lit de la nièce de sa compagne

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4 décembre 2015. Un jeune homme, âgé de 27 ans aujourd’hui, rentre au domicile de sa compagne, à Dol. Celleci héberge également sa nièce, mineure, qui effectue un stage dans la région.

L’homme est manifestem­ent alcoolisé. Et il continue à boire, du whisky. Il encourage les deux femmes à l’accompagne­r. Ce qui n’est pas du goût de sa compagne, qui n’apprécie guère le mauvais exemple qu’il donne à sa nièce. Celle-ci s’éclipse dans sa chambre, pendant que le couple se dispute.

Elle s’endort. Mais vers 5 h du matin, elle est réveillée par un bruit. Le compagnon de sa tante a surgi dans sa chambre. Il se glisse contre elle et se met à lui caresser les fesses et les seins. La jeune fille, surprise et tétanisée, lui demande de s’en aller. Il finit par s’excuser et obtempère. Mais il revient quelque temps plus tard et se colle une nouvelle fois auprès d’elle, essaye de l’embrasser. Il faut qu’elle le menace, qu’elle lui rappelle qu’elle est mineure, pour qu’il quitte enfin la chambre.

Face aux juges, le jeune homme ne nie pas les faits. Il explique qu’il ne se souvient que de quelques bribes de cette soirée. «J’avais bu des quantités astronomiq­ues d’alcool… », déclare-t-il, comme souvent à cette époque, où il était dépressif. Ce soir-là, il pense qu’il était tellement saoul qu’il s’est trompé, pensant rejoindre la tante de la victime. Et que s’il est revenu une seconde fois dans la chambre, «c’était pour m’excuser. A la base…»

Le procureur doute qu’il se soit trompé de personne et rappelle que l’alcool n’excuse rien. Il souligne aussi que ces faits ont eu des répercussi­ons morales importante­s pour la jeune victime.

L’avocat du prévenu fait remarquer que son client a toujours admis et assumé ses actes. A l’audience, il s’est aussi excusé à plusieurs reprises. « Ce que j’ai fait me dégoûte de moi-même », a-t-il ajouté, en précisant qu’il ne buvait plus désormais.

Le tribunal l’a condamné à 10 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, pendant deux ans, avec obligation de soins et interdicti­on d’entrer en contact avec la victime. Il écope aussi d’une amende de 500 euros et son nom sera inscrit au fichier des auteurs d’infraction­s sexuelles. La jeune victime n’a pas demandé de dommages et intérêts, ce qui lui importait était surtout que le tribunal l’a reconnaiss­e en tant que victime.

N.E.

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