La LGV inaugurée à Saint-Malo au son des casseroles
On fêtait l’arrivée de la LGV à Saint-Malo, dimanche 2 juillet. Un événement entaché par une double manifestation à la gare. Le maire, Claude Renoult, est arrivé sur fond de sirène assourdissante et sous les huées d’une grosse centaine de manifestants.
Une manif « anti tour »
Drôle d’ambiance dimanche 2 juillet sur l’esplanade de la gare. Vers 13h30, deux groupes distincts de manifestants se forment. Le premier groupe a répondu à l’appel de l’association Saint-Malo 2.0 pour s’exprimer contre le projet de construction d’une tour de 55 mètres et de 17 étages, nommée le Sémaphore, dans le quartier de la Gare.
Pour Florian Bigaud, le portevoix de cet appel, « nous regrettons d’entacher un événement qui devrait être festif mais le maire ayant refusé de venir parler aux personnes rassemblées lors de la manifestation du 22 juin dans la cour de l’Hôtel de Ville, nous n’avons guère le choix », scande l’ancien conseiller municipal de René Couanau avec son mégaphone.
« Pas de besoin de hurler et vociférer »
Dans l’assistance, Raphaël Coeuru, le président du comité de quartier de la Gare, affiche, lui, un tout autre discours. « Aujourd’hui, nous fêtons l’arrivée du TGV qui va permettre d’apporter plus de tourisme mais également des personnes en activité, des entrepreneurs, des start-up… Nous nous battons tous les jours pour améliorer la situation. Il y a un dossier ANRU 2 qui va permettre d’améliorer tout l’habitat, l’environnement. Ça ne me dérange pas que certains viennent manifester mais à condition que ce soit dans le respect, il n’y a pas besoin de hurler et de vociférer comme je viens de l’entendre ».
À proximité, le groupe vocal Terre et Mer anime un concert festif sur l’esplanade de la Gare mais malgré cela, les manifestants poursuivent leur bruyant tintamarre en faisant retentir le son des casseroles.
Une manif pour la qualité de l’air
Un second groupe de manifestants est formé par l’asso- ciation Osons, émanation de la liste « Osons, franchement à gauche » qui s’est présentée aux dernières élections municipales dans la cité corsaire. Alain Guillard, président de l’asso et ancienne tête de liste aux municipales de St-Malo, profite de la visibilité offerte par l’événement pour défendre la qualité de l’air à Saint-Malo. Certains manifestants sont vêtus d’une combinaison blanche anti poussière. « Nous sommes là parce que nous voulons pointer du doigt le fait qu’à Saint-Malo, il y a de manière récurrente des odeurs et des poussières qui circulent dans l’air. Nous demandons à ce qu’il y ait une transparence sur les analyses et les mesures de pollution faites par les entreprises privées et par les autorités publiques ».
Quelques heures plus tard, le maire de Saint-Malo rappelait sur twitter que la Ville de SaintMalo a mis en place « une surveillance sérieuse de la qualité de l’air avec l’association reconnue AirBreizh ».