Le Pays Malouin

La francophon­ie, c’est quoi ?

-

Au cours de l’été, retrouvez au fil de vos pages Sortir une série de focus sur la francophon­ie, réalisés par l’associatio­n Histoire et Patrimoine du Pays de Dinard-Rance-Emeraude et le cercle des Amis de la francophon­ie. Premier opus : la battle n’est pas perdue…

Entendu pour de vrai sur une chaîne télévisée d’informatio­ns continues, à l’occasion des dernières élections législativ­es : « au finish, les résultats auront boosté les nouveaux leaders »…. Le commentate­ur encravaté, qui maniait en « prime time » - entendez l’heure de la plus grande écoute - ce verbiage truffé d’anglicisme­s, estimait sans doute que la langue française est décidément trop pauvre pour exprimer les péripéties de la vie politique ?

Foin donc du bon « françois » de nos aïeux et du rabâchage tristounet issu du Littré ! aujourd’hui, pour être au « top » dans les « talkshows », il faut jouer parfaiteme­nt du « the » en poussant la langue derrière les incisives. « This stupid boy » par exemple !

274 millions de locuteurs francophon­es

…dans le monde aujourd’hui et en 2050 selon l’O.I.F (Organisati­on Internatio­nale de la Francophon­ie ), ils seront 800 millions grâce à la démographi­e galopante africaine. Sans doute apprendron­tils qu’au XVIIIème siècle toutes les cours royales et impériales se faisaient devoir et gloire de s’exprimer dans la langue de Voltaire. C’était avant internet, les réseaux sociaux et autres » faces de bouc » avant que l’ »american way of life » n’impose son modèle culturel au village global. Toutes hontes bues, ne serait-il pas temps de réagir à cette appétence pour le « franglais » et que le nouveau gouverneme­nt impose d’autorité à chaque média l’achat d’une grosse tirelire, dans laquelle les journalist­es et les animateurs se verront contraints de verser un euro chaque fois qu’ils useront d’un vocable étranger ?

Oh, happy days !

Ainsi, grâce à cette mesure de bon sens, on pourra supprimer tous les autres impôts et mettre fin à cette « crise économique » dont on nous rebat les oreilles depuis le début du millénaire. Les génération­s à venir se verront délivrées du poids de la dette et de la faillite imminente. Allez, à l’instar d’un illustre Général, il est temps encore pour un jeune président en marche de lancer un « Appel du 18 juillet » : ta,ta,ta,ta… ici Loudéac…. les Français parlent en français…

Alors les « sanglots longs des violons de l’automne berceront nos coeurs »…. à quand le débarqueme­nt de la « francitude « sur les plages anglo-saxonnes ?

Newspapers in French

Newspapers from France