Le Pays Malouin

La querelle de voisinage dégénère

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Les faits remontent au 30 novembre 2015 et se passent dans un quartier de Saint-Malo. Les deux personnes présentes dans la salle sont à la fois mises en causes et victimes. Depuis plusieurs mois, ces deux voisines de palier ne se supportent plus. « Ça a commencé lorsque je me suis plaint auprès de ma voisine. Son fils avait déféqué dans le hall de l’immeuble. Je lui ai demandé de nettoyer. C’était un 14 juillet, et elle l’a mal pris. » Depuis, la situation est plus que conflictue­lle, mais c’est le 30 novembre que la situation dégénère.

Ce jour-là, les deux femmes se croisent dans un couloir de leur résidence. Il n’en faut pas plus pour qu’elles en viennent aux mains. Griffures, tirages de cheveux. Résultat : l’une des deux femmes est en incapacité de travail pendant 12 jours. Paniquée, elle appelle immédiatem­ent sa mère, qui tombe à son tour sur la voisine… Et sort de cette rencontre avec des oedèmes et cinq jours d’arrêts.

Aujourd’hui, la victime principale est venue témoigner, mais aussi se défendre, car la situation est floue quant au déroulé de l’agression : « Je maintiens ma déclaratio­n. Ma voisine a profité de la situation pour prendre à témoin ses enfants. Elle a essayé de m’agresser physiqueme­nt pour mettre fin à cette situation, tout en passant pour la victime aux yeux de ses enfants. J’avais peur de rentrer et sortir de chez moi. Depuis mars 2016, elle a déménagé, et j’ai pu reprendre une activité ».

Des soucis avec d’autres voisins

La voisine, elle, n’est pas présente pour se défendre. La victime ne manque pas de le souligner : « Moi je suis venue car je n’ai rien à me reprocher ». Pourtant le juge souligne que la victime présente avait depuis 2008 des différends avec d’autres voisins. Selon le bailleur de l’immeuble, elle a souvent provoqué des altercatio­ns, se plaignant par la suite des conséquenc­es. Ce à quoi son avocat répond instantané­ment : « Les deux problèmes évoqués sont le nourrissag­e d’un chat dans le hall de l’immeuble, ainsi que des remarques à l’encontre d’un voisin qui violentait son chien. Certes ma cliente se mêle parfois de choses qui ne la regardent pas, mais c’est son bon coeur qui l’y amène. »

Finalement, celle qui s’est présentée au tribunal a été relaxée, tandis que sa voisine a été condamnée à un mois de prison avec sursis, et 300 € d’amende.

D.G

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